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Braconnage : Attention danger pour les éléphants !
Publié le mardi 4 avril 2017  |  Gaboneco
Des
© Autre presse par DR
Des éléphants
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Au Gabon et comme dans d’autres parties du continent africain, les éléphants sont victimes de braconnage. D’où la menace d’extinction de leur espèce. En sept ans, c’est-à-dire entre 2007 et 2014, le nombre total d’éléphants a décru de 30%. Si rien n’est fait, les prochaines années pourraient être fatales pour eux.
Depuis l’interdiction du commerce d’ivoire en 1989, la lutte contre le trafic d’ivoire, principale cause du braconnage d’éléphants en Afrique, a connu des avancées significatives ont certes été enregistrées, mais pour autant le combat est loin d’être gagné. A en croire le rapport de la Convention sur le commerce international des espèces et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), en 2015 environ 60% des éléphants morts ont été abattu par des braconniers. « Dans certaines régions du continent africain, nous constatons des risques d’extinctions localisées, en particulier en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale », explique un responsable de Cites.

L’ampleur du phénomène fait peur, car chaque année la population des pachydermes se décime un peu plus. De 1,2 million d’éléphants en Afrique dans les années 70, la population d’éléphants du continent ne représente plus que 500 000 bêtes aujourd’hui. Et les récentes statistiques renforcent encore plus les inquiétudes. Entre 2007 et 2014, le continent a perdu 30% de sa population d’éléphants révèle le Great Elephant Census.

Le braconnage, une cause endogène

Des avancées significatives sont perceptibles, mais la teneur du braconnage montre que des efforts doivent encore êtres fournis. En effet, le marché des décorations en ivoire dans les pays d’Asie et le besoin de financement occulte des groupes informelles armées en Afrique à fait exploser le braconnage. Selon le Cites, le trafic d’ivoire rapporte près de 20 milliards de dollars soit environ 10.000 milliards de francs CFA l’année.

« L’ensemble de la population d’éléphants d’Afrique a connu son pire déclin depuis 25 ans principalement en raison du braconnage pendant les 10 dernières années », dénonce dans son rapport le Cites. « Ces nouveaux chiffres révèlent le sort vraiment alarmant de cette espèce majestueuse, l’un des animaux, les plus intelligents du monde et le plus grand mammifère terrestre vivant actuellement » s’insurge la directrice générale de l’UICN.

Extinction

L’éléphant n’est cependant pas la seule espèce animale menacée d’extinction en Afrique. De l’est à l’ouest, du sud au nord en passant par le centre de nombreuses espèces particulières par leurs caractéristiques connaissent le même sort que l’éléphant et pourraient également disparaître d’ici quelques années si rien n’est fait. C’est le cas du gorille, du rhinocéros noir, du lion, du pangolin, du lycaon, de l’addax, de l’aigle martial, de l’okapi, etc… Au risque de voir ces espèces disparaître à tout jamais de la planète des ONG réfléchissent aux meilleurs mécanismes pour leur protection. « Nous allons étudier les restrictions commerciales d’environ 500 espèces d’animaux sauvages et de plantes dont, l’éléphant, le rhinocéros, le pangolin », prévoit un responsable de Cites.

Vers des débouchés

Véritables menaces contre la viabilité des moyens de subsistance des communautés et pour la survie des espèces menacées, les conflits homme-faune se multiplient sous l’effet de la croissance démographique, des changements dans l’utilisation des terres, de la perte ou de la fragmentation de l’habitat, de la mauvaise gouvernance et de la demande croissante en ressources naturelles. Dans ce sens, la Conférence internationale sur la réduction des conflits homme-faune et l’amélioration de la coexistence qui s’est ouvert hier, lundi 3 avril courant, à la Lopé, dans la province de l’Ogooué-Ivindo donne l’opportunité d’approfondir les réflexions sur les problématiques environnementales et sociales liées à la cohabitation entre les Hommes et animaux.

Organisée autour d’experts internationaux de la vie sauvage et les meilleurs spécialistes gabonais dans ce domaine, la conférence doit permettre de mieux cerner les différentes approches et les solutions mises en œuvre, afin d’aider les équipes de terrain à concevoir des réponses concrètes et immédiates.

Michaël Moukouangui Moukala
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