Devant un parterre de journalistes nationaux et internationaux réunis dans la salle de presse du Stade de l’Amitié sis à Akanda pour sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze est revenu sur la récente sortie de l’Union Européenne concernant le dialogue national inclusif prôné par Ali Bongo.
Visiblement largué par la récente prise de position du porte-parole de l’Union européenne qui affirmait «L’Union européenne reste convaincue que seul un dialogue réellement inclusif et débouchant sur des réformes structurelles peut apaiser les tensions politiques et sociales au Gabon», Alain-Claude Bilie-By-Nze a rappelé que « le Gabon est un Etat souverain, il a accédé à l’indépendance depuis le 17 août 1960(…) nous avons privilégié un dialogue entre gabonais, le dialogue n’est pas un enfermement, il n’est pas une contrainte».
Les prises de positions de l’Union européenne depuis la crise post-électorale d’août dernier n’ont pas fini d’agacer le gouvernement gabonais. Alain-Claude n’a d’ailleurs pas cessé de rappeler que le Gabon n’est pas sous la tutelle d’un autre Etat. « Le drapeau du Gabon flotte au siège de l’UA à Addis Abeba parce qu’il est membre, il flotte à New-York au siège de l’ONU le Gabon est membre de l’ONU mais il n’y a de drapeau gabonais à Bruxelles. Nous sommes simplement liés par différents accords» a-t-il affirmé.
Le ministre de la Communication a également affirmé « qu’aucun accord ne lie un pays à vie.» pour certainement montrer qu’aucune obligation ne pèse sur un Etat qui souhaiterait se retirer d’un accord. Plus loin, il a précisé « Nous sommes partie prenante de l’accord de Cotonou et nous le sommes parce que nous l’avons décidé. Et si l’accord de Cotonou apparaît comme un enfermement ou une mise sous tutelle, le Gabon en sortira ».