Les résultats de l’année 2016, la place de la Société d’énergie et d’eau du Gabon dans l’économie Gabonaise et son avenir étaient les principaux sujets abordés par le président du Conseil d’administration de la SEEG, Patrice Fonlladosa, lors d’une conférence de presse animée, le 31 mars à Libreville.
A la suite du Conseil d’administration tenu le 31 mars à Libreville, le président du Conseil d’administration de la SEEG, a dressé le bilan de l’exercice 2016, avant de dévoiler les ambitions de la SEEG pour l’année 2017.
Selon Patrice Fonlladosa, le bilan de l’année 2016 est marqué par «l’accroissement du chiffre d’affaires à hauteur de 4,1%. La marge de manœuvre quant à elle, a connu une dégradation de moins de 17%, soit 8 milliards de francs CFA».
Une dégradation due, a expliqué Patrice Fonlladosa, à «une baisse de la part de l’hydroélectricité dans le mix de production d’énergie et du recours à la location de groupes de production thermique additionnels pour répondre à la demande en électricité. Le bénéfice net chute de moins de 1,2 milliards de francs CFA pour s’établir à 6,1 milliards de francs CFA. La trésorerie se situe au rouge, fortement pénalisée par le non paiement des factures par l’Etat dont l’enveloppe s’élève à 44,8 milliards de francs CFA».
En dépit de ces difficultés «les investissements sont restés soutenus pour accompagner le développement des services, avec une enveloppe de 24,3 milliards de francs CFA affectés à plus de 90% du domaine concédé à l’Etat », a rassuré ce dernier, non sans affirmer que «les tarifs sont restés stables pour la 5e année consécutive».
Le futur de la SEEG quant à lui, s’articule autour du contrat d’affermage signé avec l’Etat et les actions à mener pour améliorer le service à la clientèle. Selon le directeur général de la SEEG, ce contrat est constitué de 6 principales étapes.
«La signature de l’avenant n°8 le 5 janvier 2017, la notification le 17 mars 2017 de l’avenant n°8 par le décret n°86. D’avril à novembre 2017, suivront les rédaction de l’avenant n°9 et l’adaptation des conditions du contrat vers l’affermage. En novembre 2017, suivront la signature et la notification à la SEEG de l’avenant n°9. L’année 2018 sera consacrée à l’entrée en vigueur de l’avenant n°9. Et 2022 le passage au contrat d’affermage », a expliqué Antoine Boo.
La particularité de ce contrat, affirme ce dernier, est qu’il «place la SEEG responsable du petit investissement et concentrée sur l’exploitation, alors que la Société du patrimoine serait quant à elle, chargée des gros investissements». Ces investissements, a-t-il ajouté, «seront financés par une redevance prélevée sur le prix de l’eau».
Toutefois, la SEEG reste un des gros investisseurs de l’économie gabonaise, à travers le projet d’aménagement hydroélectrique de Kinguélé Aval. Lancé en janvier 2016, «ce projet d’une capacité de 57 mégawatt, sera porté à la fois par la SEEG comme partenaire et deux intervenants majeurs que sont le Fonds gabonais d’investissement stratégique et le Groupe Meridiam», a expliqué le directeur de développement, Guy Charles Koumba.
Pour améliorer le service client à sa clientèle, la SEEG entend réduire les files d’attentes à travers la dotation des gestionnaires des files d’attentes à ses agences. La société ambitionne également de se doter d’un réseau Internet très haut débit pour offrir la meilleure qualité de service à ses clients. Tout cela sera suivi des formations offertes aux jeunes gabonais dans les métiers de l’eau et de l’électricité au Centre de métiers Jean Violas.