Issu des rangs de l’opposition, dont il critique aujourd’hui les agissements, le jeune responsable politique a récemment dévoilé une autre facette de lui : celle d’écrivain, avec la sortie de trois essais politiques.
Avec la sortie, en mars dernier de «L’opposition sans frontière», «Pour une intégration nationale» et «Le conscientisme de l’amour, idéologie politique pour l’Afrique» (productions indépendantes), Gérard Ella Nguema n’est plus qu’un homme politique. Ces trois ouvrages ont fait du candidat à l’élection présidentielle d’août 2016 un essayiste, un penseur du monde politique gabonais et africain. Depuis son départ de l’Union nationale (UN) et la création de son mouvement, l’Union nationale-AMO (action, modernité et ouverture), le jeune responsable politique a, en effet, des choses à dire. D’autant qu’il est fâché depuis plusieurs mois avec la classe politique gabonaise. Au point que ces derniers temps, à travers sa plateforme politique dénommée «la 3e Voie», il n’a pas cessé de décocher des critiques pour le moins virulentes à l’endroit du pouvoir en place et de l’opposition, dont il continue de se réclamer.
Les essais de Gérard Ella Nguema, accessibles sur le marché local, vont d’une première idéologie (le «conscientisme»), fondé sur un nouveau mode de développement au profit des peuples africains) à une deuxième «idéologie nouvelle» mêlant vivre ensemble, réconciliation de l’homme avec la société et avec lui-même, en vue de repenser l’idée de l’«opposition». En tout, de «L’opposition sans frontière» à «Pour une intégration nationale», en passant par «Le conscientisme de l’amour, idéologie politique pour l’Afrique», les ouvrages de Gérard Ella Nguema véhiculent une nouvelle idée : l’amour est plus fort et plus utile que tout.
Dans ses ouvrages, l’auteur veut casser l’image de l’homme politique, souvent perçu par certains comme un être égoïste. Pour Gérard Ella Nguema, l’homme politique est avant tout un porteur d’idée pour le bien de tous. En cela, son œuvre peut se lire comme une critique du mal infligé par l’homme à lui-même et à son entourage. La fortune, la domination causes de «souffrances», sont mises en «opposition» à «l’amour», le partage et à la solidarité, dont l’essayiste craint la disparition dans nos sociétés africaines et gabonaises.