Législatives : Malika Bongo, candidate à Bongoville ?

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Publié le lundi 3 avril 2017 | Gabon Review

© Autre presse par DR
Malika Bongo Ondimba, fille aînée du président gabonais

De nombreuses sources, dont des médias, annoncent, depuis quelque temps, l’intention de la fille aînée d’Ali Bongo de se présenter sur le siège ayant été occupé par son père pendant dix-neuf ans. Un parachutage doré sur un siège gagnable…

Sera-t-elle aussi candidate unique sur ce siège… unique ? Malika Bongo, 31 ans, conseiller municipal, deuxième adjoint au maire du 2ème arrondissement de la commune d’Akanda, aurait des ambitions nationales : devenir un élu national, un député. L’idée lui est, en tout cas, prêtée par diverses sources et des médias, à l’instar de l’hebdomadaire La Loupe dans une parution en début de semaine dernière.

Selon nos confrères, la fille d’Ali Bongo aurait manifesté le souhait de se présenter sur le siège unique de Bongoville. Anecdotique : son père en était le titulaire de 1990 à 2009, année de son accession à la présidence de la République. L’actuel chef de l’État avait toujours remporté ce siège, sans jamais avoir eu de candidat face à lui, dès l’élection législative de 1990, année du retour au multipartisme, puis à celles de 1996, 2001 et 2006. Quatre scrutins lors desquels il fut chaque fois le candidat unique sur ce siège.

Omar Bongo préférait «l’injustice au désordre», et savait «récompenser»

À chacune de ces élections, les candidats ayant tenté de se présenter contre Ali Bongo, finissaient toujours par retirer leur candidature au dernier moment grâce aux «conseils» de «Papa Omar» qui disait «préférer l’injustice au désordre»… Ce fut le cas de Désiré Lasségué (indépendant), Brigitte Awoumalouga (candidate RNB) et de Martin Bongo Ngawa (indépendant – un homonyme de l’ancien chef de la diplomatie gabonaise). Ils étaient ensuite «récompensés pour leur compréhension et leur sens des responsabilités», selon ce qu’en avait dit un proche du défunt chef de l’État.

La loi n’interdit pas à l’élue d’une localité de se présenter dans une autre circonscription électorale. Bien qu’adjoint au maire du 2ème arrondissement de la ville d’Akanda (au nord de Libreville, Estuaire), Malika Bongo a tout à fait le droit de se présenter à des législatives à Bongoville (Djouori-Agnili, Haut-Ogooué) dans le fief de ses parents. En cas de victoire, elle devra simplement démissionner de son poste actuel et de son siège de conseiller municipal à Akanda pour rejoindre le Palais Léon-Mba. Le siège unique de Bongoville a été occupé par son père pendant dix-neuf ans, avant qu’il ne soit «récupéré» en 2011 par son cousin Ernest M’Pouho, élu actuel de la localité. Vraisemblablement, l’ancien ministre de la Défense, puis des Transports, ne s’y représentera pas lors des prochaines législatives. Sauf si… tout n’est pas réglé entre les familles Bongo Ondimba et M’Pouho à Lewaï.

Une chose est sûre : si cette information sur la volonté de parachutage de Malika Bongo à Bongoville venait à se confirmer, tout serait mis en œuvre pour qu’elle aussi soit candidat unique sur ce… siège unique !

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