Libreville, Gabon – Jean Ping aurait discrètement discuté avec le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet à Paris où les deux ont séjourné en fin mars.
La rencontre a eu lieu au Quai d’Orsey à la demande du ministre français des affaires étrangères Jean Marc Ayrault qui a orchestré cette rencontre. Le lieu de rencontre a mis à l’aise Ping et Issoze Ngondet qui ne souhaitaient pas être vu par la diaspora qui avait déjà assiégé les hôtels où logeait la délégation gabonaise.
Le ministre français des Affaires étrangères qui a fait venir Ping d’urgence (sans visa) à Paris a initié ce « rapprochement » pour décrisper la situation politique gabonaise.
Selon nos sources, Jean Ping a été tranchant durant la rencontre. Il a serré la main d’Issoze Ngondet mais pas celle du ministre de la Communication, porte parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze. Il a catégoriquement rejeté l’idée de dialoguer avec Ali Bongo mais a laissé entendre qu’il réfléchit sur la participation de ses cadres aux prochaines élections législatives.
Jean Marc Ayrault n’aurait pas réussi à faire fléchir Jean Ping. Celui-ci table toujours sur des sanctions européennes contre le pouvoir qu’il accuse toujours d’avoir volé sa victoire. Un nouveau round de négociation est prévu à une date non fixée par les trois parties.
La conférence de presse de Bilie By Nze tenue vendredi à Libreville aurait pour but d’envoyer un signal très fort en direction de l’Union européenne. En cas de sanctions, Libreville pourrait envisager la réciprocité.
Pour le moment, Jean Ping tiendrait le bon bout. « Jusqu’à quand », s’interroge un observateur de la vie publique gabonaise interrogé par Gabonactu.com