Annoncée à plusieurs reprises, la volonté du président de la République, Ali Bongo Ondimba, d’adjoindre la presse privée à ses voyages officiels, a été finalement concrétisée à l’occasion du Sommet UE-Afrique des 2 au 3 avril 2014 à Bruxelles, en Belgique. Trois médias privés – Africa n°1, le Scribouillard et Gabonreview- ont été de la première vague matérialisant cette promesse.
Pour passer de la parole à l’acte, la Direction de la communication de la présidence de la République a mis à exécution les orientations du président de la République concernant son besoin d’avoir une «autre presse» que l’officielle dans ses déplacements. Une initiative qui permet, au final, de ne plus avoir seulement une seule vision, un son unique, une seule image, mais des regards multiples et différents sur ce qui se fait lors des sorties du président de la République.
Selon les organisateurs, cette mesure n’a pas été appliquée plus tôt du fait simplement d’une question de formalités administratives et d’organisation d’autant plus qu’il s’agit de sorties officielles dans la délégation d’un chef d’Etat, mais plus encore à l’extérieur du pays. Une opération qui nécessite de nombreuses mises au point avec les pays d’accueil afin d’harmoniser et d’encadrer ces déplacements.
Autrement dit, il a fallu organiser pour éviter, entre autres, des débordements, des égarements, des incompréhensions et pouvoir offrir de meilleures conditions de séjour et de travail à ces hommes de presse. Ce sont donc trois médias du secteur privé qui ont fait l’expérience de Bruxelles : Africa N°1 (presse radiophonique), Le Scribouillard (presse écrite) et Gabonreview (presse en ligne). Les reporters de ces médias ont ainsi pu couvrir le déplacement du président de la République au Sommet UE-Afrique.
Une occasion qui a permis de constater que les choses ne sont pas toujours aussi faciles qu’on le croit. À titre d’exemple, un journaliste Camerounais, chargé des reportages spéciaux à la Cameroon radio and television (CRTV), qui accompagne le président Paul Biya et ne le voit presque pas souvent. Ce qui a été presque la même chose pour les journalistes Gabonais qui, au-delà de l’agenda officiel très chargé du chef de l’Etat, doivent se battre pour obtenir l’information et ne pas être dépassés par les événements. Le sommet se déroule à rythme effréné, synonyme du respect d’un méticuleux chronogramme chargé, mais aussi et surtout de nombreux rendez-vous avec des partenaires ou des personnes ressource.
En se rendant ainsi Bruxelles, capitale de la Belgique et capitale de l’Union Européenne, ces journalistes ont entrevoir les contours de l’activité du président de la République hors du pays. En cela, Placide Moulakou, le patron du Scribouillard explique : «notre rôle est un rôle conventionnel. Aux côtés de nos confrères de la presse présidentielle, nous couvrons les différentes activités du chef de l’Etat selon le programme et la disponibilité au niveau du protocole». Abordant le volume du travail du président de la République, Placide Moulakou relève qu’il n’est pas surpris. «Le président de la République c’est un homme de travail, c’est un homme qui aime le travail bien fait et à tous les postes où il est passé, notamment au ministère des Affaires étrangères ou au ministère de la défense nationale où il a révolutionné l’armée gabonais, la voulant en «Or», c’est-à-dire Opérationnelle et Républicaine, le président de la République a toujours donné le meilleur de lui-même. L’accomplissement de l’activité dense ou intense qu’il mène à Bruxelles ne m’étonne pas».