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Dialogue politique : Le rétropédalage de Faustin Boukoubi
Publié le jeudi 30 mars 2017  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi
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Après s’être vertement attaqué aux «fameux opposants» ayant refusé de participer au dialogue voulu par Ali Bongo, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) s’est ravisé en déplorant le 29 mars sur Radio France internationale (RFI), leur absence.

«Lorsqu’il y a des fils et des filles qui auraient pu apporter une contribution utile au dialogue et qui ne sont pas là, nous déplorons cette absence-là». C’est en ces termes que Faustin Boukoubi a déploré l’absence des opposants au dialogue voulu par Ali Bongo, quelques heures après les avoir tancés dans son discours d’ouverture de ces assises.

Le secrétaire général du PDG, par ailleurs président de la majorité dans le Comité paritaire chargé de préparer le dialogue national a estimé que «leur contribution aurait été utile et même ceux qui les soutiennent auraient besoin que leurs préoccupation puissent être exprimées à l’occasion de cette rencontre républicaine».

Pourtant, dans son discours prononcé, mardi 28 mars, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de ces assises, Faustin Boukoubi n’a pas été tendre avec les absents.

Le secrétaire général du PDG s’en est notamment pris aux «fameux opposants d’aujourd’hui (…) qui hier, au sommet de leur gloire, au cœur du pouvoir(…), auraient compromis la réalisation totale». Une attaque adressée aux anciens premiers ministres et présidents de l’assemblée nationale. Par ailleurs, Faustin Boukoubi s’est interrogé sur l’attitude de certains hommes politiques. «Comment un patriote, prétendant aimer le Gabon et vouloir œuvrer au bonheur de son peuple pourrait-il ne pas consentir à dialoguer librement avec les tenants du pouvoir, en vue de trouver des solutions consensuelles aux maux qui minent notre société ?», a- t-il lancé.

Une petite pique visant particulièrement Jean Ping, principal challenger d’Ali Bongo à l’élection présidentielle d’aout 2016 qu’il accuse d’avoir trouvé des «prétextes fallacieux» pour ne pas prendre part aux assises., non sans rappeler que «l’élection était close».

Si l’allocution de Faustin Boukoubi a reçu une salve d’applaudissements dans la salle, il n’en demeure pas moins que celle-ci à a été considérée comme une maladresse. De l’avis de certains, elle est apparue inappropriée et humiliante pour certains opposants ayant accepté de participer à ce dialogue, notamment René Ndemezo’o et Pierre claver Manganga Moussavou. D’autant que ni le lieu ni l’instant n’étaient appropriés pour que Faustin Boukoubi exprime son aversion envers ces opposants.

Le Dialogue politique constitue par contre une occasion pour les Gabonais de se retrouver, discuter et trouver des solutions consensuelles pour sortir de la crise postélectorale ayant endeuillé de nombreuses familles. Il n’y avait donc ni de bons gabonais d’un côté et de mauvais de l’autre.

Jean-Thimothé Kanganga
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