Excédés par les retards de paiements de salaires depuis bientôt 24 mois, le personnel de cet établissement sanitaire est en grève depuis le 9 mars dernier.
Lassés des retards de paiement répétés depuis deux ans, le personnel de l’hôpital Albert Schweitzer a lancé, depuis le 9 mars dernier, un mouvement de grève pour cette situation. Une situation «pénalisante pour le corps médicale», de cet hôpital qui refuse de s’accoutumer à un paiement de salaire entre le 15 et 20 du mois.
«Nous payons des maisons à la fin du mois, les études de nos enfants et autres. Seulement pour ces raisons-là, nous ne pouvons pas admettre le paiement en retard de nos salaires», a pesté un employé à l’hôpital du «Grand blanc», joint au téléphone.
Au-delà de ce fait jugé primordial, le personnel gréviste dénonce aussi l’absence de versement des allocations familiales depuis 18 trimestres, «alors que chaque mois on nous prélève la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)», précise le technicien.
Le personnel réclame également les impayés de gratifications depuis 3 ans. Cette prime de 100 mille francs CFA, accordée aux infirmiers et personnel technique chaque fin d’année, ne serait plus payée. Vient s’ajouter à la liste des revendications, les écarts de primes jugés trop importants entre médecins et personnels infirmier et technique. «Un médecin qui touche 3 millions par mois peut se retrouver avec 6 millions après avoir perçu son treizième mois», s’est emporté un employé.
Par ailleurs, les cadres de l’hôpital autrefois admis à la cantine, avaient unanimement opté pour une conversion en argent de leur droit de cantine. Cette prime additionnelle correspondant à plus de 100 mille francs par mois, constitue une disparité de plus.
«Lorsque nous infirmiers ou personnel technique sommes d’astreinte, on se contente d’un morceau de pain aux haricots à la cantine», s’est offusqué l’employé joint par Gabonreview. Des négociations ont été ouvertes le 24 mars dernier avec les représentants gabonais de la Fondation Schweitzer qui n’ont pas pu répondre aux attentes du personnel.
Cet établissement privé, qui reçoit une subvention de l’Etat, éprouve d’énormes difficultés pour supporter les charges inhérentes à son fonctionnement.