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Éducation nationale : du feu dans la maison…
Publié le jeudi 30 mars 2017  |  Gabon Review
Port-Gentil,
© Autre presse par DR
Port-Gentil, Lambaréné et Oyem: Les élèves sont sortis des établissements scolaires pour revendiqué, la reprise des cours, le paiement de la bourse scolaire et aussi des meilleures conditions d’apprentissage
Une vue de la manifestation à Port-Gentil
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La décision de Florentin Moussavou, soutenue par le conseil des ministres du 27 mars dernier, de limoger une vingtaine de chefs d’établissement, semble avoir du plomb dans l’aile : au deuxième jour de la contestation de cette décision au Lycée Paul Emane Eyéghé, les élèves ont mis le feu aujourd’hui sur l’artère principale de cet établissement. Il y a le feu…

Fridolin Mvé Messa, secrétaire général du Syndicat de l’Éducation nationale (Seena), avait prévenu : la décision du conseil des ministres de limoger des responsables de certains lycées et collèges est «un coup d’épée dans l’eau ; mieux, elle participera à l’intensification du front social». Il ne croyait donc pas si bien dire, mais là, le front social… c’est la colère des élèves. Ce mercredi 29 mars, deux jours après le conseil des ministres, les élèves du Lycée Paul Emane Eyéghé qui contestent la mise à l’écart de leur proviseur, Olivier Mondjo, refusent, pour la plupart d’entre eux, de reprendre les cours. Mieux, après avoir manifesté dans l’enceinte de leur établissement, ils en sont sortis. Et, pour bien montrer leur détermination, ils ont mis le feu dans la rue.

«Au feu ! Au feu !»

Aux alentours de 10 h 30, l’artère principale menant à cet établissement a donc subi les affres du feu, et de nombreux automobilistes ont dû rebrousser chemin pour en éviter les flammes et les jeunes émeutiers. Saisis par des riverains qui criaient «au feu», des policiers postés à quelques mètres de cet établissement sont venus remettre un peu d’ordre dans la zone, et ont demandé à des passants d’éteindre le feu.

Ce feu est-il le symbole de ce qu’est aujourd’hui l’Éducation nationale ? Une maison en flammes, une maison qui brûle ? Une maison marquée par une absence de dialogue entre le «maître des lieux» et ses partenaires. L’absence de dialogue a en effet plombé cette année scolaire qui sera tout au moins «grise», si elle n’est pas «blanche». Il n’y a donc pas eu cours ce mercredi 29 mars dans ce lycée ; que ce soit pour ceux qui y apprennent le matin que pour ceux qui apprennent l’après-midi. Des élèves d’autres établissements menacent de suivre, dans les tout prochains jours, la «voie prise par Paul Emane-Eyéghé».

Intransigeance, sanction, purge

Puisqu’il soutient son ministre de l’Éducation nationale envers et contre tout, le gouvernement aurait dû, lors du dernier conseil des ministres, désigner un médiateur pour parvenir à résoudre ce conflit qui dure depuis cinq mois. Car il faudra bien qu’il le résolve ! Mais comment le résoudre quand le ministre s’est disqualifié lui-même, préférant l’intransigeance, la sanction et la purge. Or, Florentin Moussavou, membre fondateur du Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec), le sait : dans un conflit social, la fermeté ne règle rien. Au contraire, elle exacerbe les tensions ! Conséquence : à la maison Éducation nationale brûle…
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