Le ministère de l’Agriculture sort la nasse pour les produits carnés, notamment en provenance des fournisseurs brésiliens impliqués dans le scandale international de viande impropre à la consommation.
Face aux risques sanitaires évidents dus au démantèlement par la police brésilienne d’un vaste réseau de commercialisation de viande impropre à la consommation, le ministère de l’Agriculture a rassuré les populations sur les mesures préventives prises à cet effet.
Le 28 mars dernier, en effet, le département ministériel a annoncé la suspension de façon ciblée, «des importations en provenance des fournisseurs brésiliens impliqués dans le scandale, en vertu du principe de précaution». Dans le même temps, le ministère de l’Agriculture va ouvrir une «enquête sanitaire générale menée par les officiers de police judiciaire à compétences spéciales de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) afin d’évaluer les risques sanitaires liés à l’importation et à la commercialisation des produits carnés».
Pour prévenir des contournements éventuels à ces mesures, l’administration a également garanti le «renforcement de la surveillance sanitaire des importations de produits carnés aux postes frontaliers ». Tout comme elle a promis «un refoulement systématique des cargaisons de produits alimentaires carnés flottants en collaboration avec les services des Douanes».
Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture a indiqué qu’il ferait exécuter «le rappel et la saisie conservatoire des produits présents sur le territoire national en vue des investigations analytiques dans des laboratoires accrédités». Le Brésil, premier exportateur mondial de bœuf, est confronté à un gigantesque scandale de viande avariée destinée à l’exportation. 21 entreprises brésiliennes sont suspectées d’avoir vendu et exporté de la viande périmée, parfois contaminée à la salmonellose, avec la bénédiction d’agents d’État corrompus.