Cette association de défense des droits de l’Homme a exigé, le 27 mars dernier à Douala, la «levée immédiate et sans condition» de la décision gouvernementale suspendant les activités de la Convention nationale des employés du secteur éducation (Conasysed).
Réagissant à la suspension des activités de la Convention nationale des employés du secteur éducation (Conasysed), le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) n’a pas du tout été tendre avec le gouvernement gabonais. Le 27 mars dernier à Douala, la directrice exécutive de cette organisation a estimé que la décision du ministère de l’Intérieur est «illégale et non fondée dans un Etat de droit».
En effet, a poursuivi Maximilienne Ngo Mbe, dont les propos sont relayés par le média en ligne camerspot.com. : «Cette décision constitue une violation grave de la loi n°18/92 du 18 mai 1993 fixant les conditions de constitution et de fonctionnement des organisations syndicales des agents de l’Etat en son article 10». Selon cet article, effet : «Les syndicats des agents de l’Etat se forment et se dissolvent librement conformément aux dispositions de leurs statuts».
Face à cette violation, le Redhac a vertement condamné l’interdiction d’exercer infligée à la Conasysed qu’il qualifie comme «une violation flagrante à la liberté d’expression, d’association et de réunion, mais aussi une menace aux droits fondamentaux au Gabon et un frein considérable au travail pour le renforcement de la société civile gabonaise».
Aussi le Redhac a-t-il demandé au gouvernement d’exiger du ministre de l’Intérieur «la levée immédiate et sans condition de l’arrêté interdisant les activités de la Conasysed, conformément aux textes africains et onusiens des droits de l’Homme sur la liberté d’association».
Cette sortie du Redhac constitue ainsi un nouveau soutien pour la Conasysed qui, il y a quelques jours, a été défendue, notamment, par la Fédération nationale de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle (Fnec-FP), en France.