Le Conseil des ministres du 27 mars 2017, a rendu public la liste de nouveaux promus au poste de proviseur de lycée, censeur, principal de collège, directeur des études pédagogies et directeur des études vie scolaire, au sein d’une vingtaine d’établissements du pays.
Le Conseil des ministres du 27 mars 2017 a officialisé à travers son communiqué final, le limogeage de certains chefs d’établissements tel qu’annoncé par le ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou le 20 mars dernier sur les ondes de la Radio France internationale. Ces remaniements intervenant à un trimestre de la fin de l’année scolaire, seraient selon certains partenaires sociaux, inopérants pour espérer sauver l’école gabonaise de sa «mort lente».
Il s’agit de 25 chefs d’établissements dont 14 proviseurs de lycée (Paul Indjendjet Gondjout, Paul Emane Eyeghe, Jean Baptiste Obiang Etoughe, Lubin Martial Ntoutoume Obame, Ndong Bie, Nazaire Boulingui, Joseph Ambourouet Avaro, lycée technique national Omar Bongo, lycée technique de Libreville, lycée technique de Ntoum, lycée technique Nyonda Makita, lycée technique de Fougamou, lycée technique Alexandre Bianghe, lycée technique Jean Fidele Otando) et 11 principaux de collèges d’enseignement secondaire (CES Raymond Bouckat, CES Alenakiri, CES Louis Bigman, CES Georges Mabignath, CES Jean Hilaire Aubame Eyeghe, CES de Batevea, CES Akanda, CES Cite Damas, CES Plein Niger, CES Owendo, CES de Moulengui Bindza).
A cette liste de responsables d’établissements s’ajoute la nomination des censeurs, des directeurs des études pédagogie et les directeurs des études vie scolaire. Cependant, les postes d’affectation des chefs d’établissements limogés n’ont pas été indiqués dans le communiqué final du Conseil des ministres. Ils sont accusés de complicité dans la conduite de certaines actions qui ont participé à aggraver la crise de l’école gabonaise.
Promotion pour certains, mesures disciplinaires pour d’autres, ce changement à la tête des structures scolaires, serait tardif pour les collèges nouvellement crées et qui n’ont jamais connu un responsable d’établissement, à l’exemple du CES Mandela, et très prématuré pour les structures ayant un chef. «Si le ministre voulait réellement permettre aux établissements de fonctionner normalement, il devait nommer dans l’ensemble des établissements du pays, car on ne peut choisir certains et laisser d’autres. Parce que semble-t-il, les chefs seraient de connivence avec les syndicalistes, ou auraient encouragé la sortie des élèves dans la rue», a regretté le secrétaire général du Sena, Fridolin Mve Messa.
Pour ce dernier, cette initiative est un coup d’épée dans l’eau pour son auteur, car, elle ne réglera pas le problème posé par les partenaires à l’éducation, mieux elle participera à l’intensification du front social et à l’exaspération de la communauté de l’Education nationale. «La grève va s’intensifier dans certains établissements comme c’est le cas au lycée Paul Emane Eyeghe, où les élèves sont descendus dans la rue pour protester. Les nouveaux proviseurs quant à eux tâtonneront pour trouver leur marque. Ils hériteront d’une situation très difficile à gérer».