Au Gabon, le dialogue souhaité par Ali Bongo commence ce mardi 28 mars. L’objectif affiché, huit mois après la présidentielle contestée d'août 2016, est d’apaiser les tensions politiques et sociales, mais aussi relancer l'économie. Ce mardi, les 16 membres du bureau politique paritaire seront mis en place avant une phase citoyenne où chacun pourra s'exprimer sur l'état du pays jusqu'au 6 avril. Une phase politique suivra où 150 délégués, du pouvoir et de l’opposition, débattront des sujets les plus sensibles du moment : réformes institutionnelles, réformes électorales ou encore mesures de décrispation.
Pour le pouvoir, ce dialogue offre des avantages. Les sujets épineux à l'ordre du jour montrent son ouverture. Il donne aussi des garanties à la communauté internationale pour qui, après avoir reçu froidement la réélection d'Ali Bongo, l'essentiel est qu'aujourd'hui il n'y ait pas de violence.
Libreville dit avoir convaincu une bonne partie des Gabonais de la nécessité du dialogue. « Plus de 1 000 organisations de la société civile et 54 partis participeront. Cela garantit l'inclusivité », estime Ali Akbar Onanga Yobéghé, co-rapporteur pour la majorité.