Dialogue national : Le rejet de l’Energie du peuple indépendant

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Publié le mardi 28 mars 2017 | Gabon Review

© Autre presse par DR
L’UFA : F. Mayombo Mbendjangoye succède à J. A. Bourdès Ogouliguendé

Le président de l’Energie du peuple indépendant (EPI), Fulbert Mayombo Mbendjangoye a exprimé, au cours d’une déclaration faite le 27 mars à Libreville, le refus de sa formation politique de participer au dialogue inclusif initié par Ali Bongo Ondimba.

L’Energie du peuple indépendant ne prendra pas part au dialogue inclusif national convoqué Ali Bongo Ondimba. C’est en substance ce qui ressort de la déclaration faite par son président, Fulbert Mayombo Mbendjangoye, ce 27 mars à Libreville.

Tout en reconnaissant la nécessité pour les Gabonais de dialoguer pour ramener la sérénité et la paix, le membre de la coalition Jean Ping lors de la dernière élection présidentielle a estimé que ce dialogue est voué à l’échec.

«Il eut fallu à notre avis qu’un dialogue national fut organisé par une personne non prenante au conflit et que l’objectif principal en soit le rétablissement de la vérité des urnes afin d’évacuer définitivement ce problème», a déclaré Fulbert Mayombo Mbendjangoye.

Pour le président de l’EPI, «au lieu de cela, sous prétexte du respect de la souveraineté nationale, l’une des parties prenantes au conflit, en l’occurrence Ali Bongo Ondimba convoque un dialogue auquel il ne participe pas lui même et attend de trancher en dernier ressort, au vue des suggestions qui lui seront faites par les participants», a-t-il lancé.

C’est une position, a-t-il estimé, «de juge et partie qui ne pourrait aboutir ni à l’extinction des tensions actuelles ni à la garantie des lendemains sereins ; le mal n’étant pas guéri à la racine», a argumenté Fulbert Mayombo Mbendjangoye.

Ce dernier a estimé qu’il aurait «accepté d’examiner la possibilité de sa participation ou non à ce dialogue si des signaux forts du pouvoir tels que : la libération des prisonniers politiques sans exclusive, l’arrêt des chasses aux sorcières, le recensement des morts et des disparus pendant la crise postélectorale d’aout 2016 étaient perceptibles», a-t-il estimé.

En l’absence de ces signaux, son parti a décidé de ne pas participer au dialogue voulu par le pouvoir. Par ailleurs, Fulbert Mayombo Mbendjangoye a estimé que «toute participation individuelle de quelque membre que ce soit du parti sera considérée comme une désolidarisation avec la base de l’EPI et sera sanctionné conformément aux textes réglementaires du parti».

Carlyne Mamboundou et Jean-Thimothé Kanganga

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