C’est la commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) qui a publié l’information dans un communiqué, le 24 mars 2017. Ce chiffre représente, selon cet organisme, «plus de la moitié du budget» de l’Etat.
Les constats relatifs à l’ampleur du phénomène de corruption et du blanchiment des capitaux, au plan national, d’après les responsables, sont graves. Ainsi, par exemple, sur la même période, rapporte la commission, «600 milliards ont été frauduleusement payés aux fournisseurs par l’Etat (Direction générale du budget et des finances publiques)».
Au regard de la gravité et de l’ampleur de la saignée des caisses de l’Etat, la Commission a examiné plusieurs dossiers concernant les enquêtes économiques entre le 31 janvier et le 8 février 2017, aux fins de statuer sur les procès-verbaux ou rapports définitifs portant sur «des infractions dont elle a été saisie ou s’est autosaisie».
En vue de la mise en mouvement de l’action publique, les premiers dossiers ont été transmis au Procureur de la République. Quatre dossiers ont ainsi été retenus par les membres de la commission et déposés au Parquet de la République ; deux nécessitent des enquêtes plus approfondies tandis que le dernier des sept dossiers qui ont fait l’objet d’un examen, a été rejeté par le Parquet.
«Les affaires sus-citées concernent les fêtes tournantes, les marchés publics, et la gestion des crédits de fonctionnement des administrations. Y sont épinglées, les personnes physiques et morales issues des secteurs public/privé, impliquées dans la chaîne de réalisation des prestations.», rapporte le communiqué.