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Corruption : Plus de la moitié du budget gabonais a disparu entre 2006 et 2012
Publié le lundi 27 mars 2017  |  Gabon Economie
Dieudonné
© Autre presse par DR
Dieudonné Odounga Awassi, le président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI)
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Révélation est faite par la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite qui a transmis à la justice gabonaise quatre dossiers.

Au Gabon, le phénomène de corruption et du blanchiment des capitaux est très implémenté. C’est du moins le constat de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite. Dans un communiqué rendu public le 24 mars 2017, la CNLEI explique en effet que « entre 2006 et 2012, plus de la moitié du budget a disparu dans la nature ». Et de rappeler qu’en 2012, ce budget s’élevait à 2 760 milliards FCFA. Dans la foulée, la Commission explique que sur la même période, 600 milliards FCFA ont été frauduleusement payés aux fournisseurs par l’Etat.

Les membres de la CNLEI se sont réunis du 31 janvier au 8 février 2017 aux fins de statuer sur les procès-verbaux ou rapports définitifs d’enquête économiques et financières qui portent sur des infractions dont elle a été saisie ou s’est autosaisie. On apprend ainsi que 7 rapports définitifs d’enquête (dossiers) ont été examinés. « Il ressort que quatre dossiers ont été retenus puis envoyés au Parquet de la République », informe le communiqué ci-dessus mentionné. Deux dossiers nécessitent un approfondissement d’enquête et un dossier a été proposé au rejet.

Les quatre dossiers transmis à la justice gabonaise concernent la gestion des crédits alloués à l’organisation des fêtes tournantes annulées depuis l’arrivée d’Ali Bongo Ondimba au pouvoir en 2009. Ils sont également relatifs aux marchés publics et à la gestion des crédits de fonctionnement des administrations. Y sont épinglées, des personnes physiques et morales issues des secteurs public et privé impliquées dans la chaîne de réalisation des prestations. La CNLEI se refuse à divulguer les noms, laissant le soin au système judiciaire de faire son travail.

La Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite a été créée en 2003. Depuis 2013, une nouvelle équipe présidée par Dieudonné Odounga Awassi est en poste. Cette institution passe à une nouvelle étape de son histoire à travers les premiers dossiers parvenus au bureau du Procureur, sur la centaine retenue pour traitement par les enquêteurs.
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