La capitale de la province de l’Ogooué-Ivindo a vécu une nouvelle sortie des élèves des lycées et collèges de la ville, le 23 mars dernier. Contrairement à la marche du 21 mars, celle-ci a dégénéré et s’est soldée par l’interpellation d’une dizaine d’élèves.
Les élèves de Makokou se sont de nouveau lancés dans la rue, le 23 mars 2016. Cette nouvelle manifestation qui fait suite à la marche organisée le 21 mars est, selon les élèves, la conséquence de la promesse non tenue du gouverneur de la province Jules Djeky.
En effet, lors de la marche du 21 mars, les élèves des établissements publics et confessionnels qui réclamaient le paiement de leur bourse, ont été reçus par le gouverneur. Ce dernier les avait rassurés quant au règlement du problème posé dans les tout prochains jours.
«Il a promis nous recevoir jeudi pour nous donner une suite. Mais quand nous nous sommes présentés à son cabinet, nous n’avons pu être reçus. C’est ce qui a provoqué la colère des élèves, et des débordements observés dans la ville », raconte un élève.
C’est justement après la rencontre avortée du gouvernorat qu’un groupe d’élèves s’est rendu au quartier central où se trouvent le marché et la plupart des commerces. «Certains commerçants ont été brutalisés et leurs marchandises emportées par les manifestants », raconte un témoin.
La police qui avait laissé les élèves manifester tranquillement lors de la première marche, s’est vue obligée d’intervenir après ces débordements. Une dizaine d’élèves ont ainsi été interpellés et sont actuellement placés en garde à vue.
Une source proche du gouvernorat rejette toute responsabilité du gouverneur sur ces incidents. Empêché dans la matinée, le gouverneur aurait demandé aux représentants des élèves de repasser dans l’après-midi. Il a donc été surpris par les débordements au quartier central qui « ne se justifient ni ne peuvent être tolérés », rapporte la même source.
En attendant la réaction du gouverneur Jules Djeky et le sort réservé aux élèves gardés à vue, les cours sont à l’arrêt dans tous les établissements secondaires publics et confessionnels de la ville de Makokou.