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Dialogue national : «Un impératif et une nécessité», selon Issoze Ngondet
Publié le samedi 25 mars 2017  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet
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Les enjeux de cette concertation nationale dite «inclusive», ont été rappelés par le chef du gouvernement, actuellement en visite à Paris, lors d’une interview accordée au quotidien français Le Monde, le 23 mars dernier.

Le dialogue qui s’ouvrira le 28 mars prochain à Libreville a constitué l’essentiel d’une interview du Premier ministre gabonais accordée au quotidien français Le Monde, le 23 mars dernier. Pour Emmanuel Issoze Ngondet, cette concertation représente d’abord un impératif et une opportunité. «Un impératif, car il n’y a pas d’alternative crédible pour permettre au Gabon de sortir de la situation tendue qui a prévalu au lendemain de la présidentielle. Il faut bien que les acteurs politiques discutent sans tabou de tous les sujets qui fâchent», a-t-il expliqué dans les colonnes du journal français.

Selon le chef du gouvernement, la concertation qui s’ouvrira la semaine prochaine se trouve également être une opportunité. «Car il n’y a pas meilleur moment pour discuter de nos institutions politiques. Ceux qui ont tort sont ceux qui refusent de prendre part au processus», a-t-il soutenu, convaincu que ce rendez-vous sera un succès, en dépit du boycott de Jean Ping et de certains de ses alliés. Une donnée d’autant plus importante que l’ancien candidat à la dernière présidentielle, a cristallisé près de la moitié des suffrages lors de ce scrutin.

Une donnée balayée du revers de la main par Emmanuel Issoze Ngondet : «Monsieur Ping a pris part à une élection présidentielle qui ne peut pas être l’élément central de la vie politique du pays», a-t-il lancé. «La présidentielle est bien la mère de toutes les élections, mais la vie politique ne se résume pas à ce seul suffrage. Au-delà, il y a la gestion politique du pays. Le pouvoir y a un rôle important, mais des partis et leurs élus nationaux et locaux participent aussi à cette gestion», a-t-il argumenté.

Et alors que d’aucuns estiment que le pays est coupé en deux, le chef du gouvernement, là encore, a réfuté ces points de vue. Selon le Premier ministre, le Gabon est plutôt marqué par des tensions nées de la dernière présidentielle. «Mais ceux qui ont accompagné Jean Ping et ont contribué à son résultat participent au dialogue», a affirmé Emmanuel Issoze-Ngondet. «Si M. Ping représentait 50 % des électeurs, ces 50 % se sont vite effrités au regard de la participation au dialogue de ceux qui l’ont accompagné», a-t-il ajouté.

Dans tous les cas, le Premier ministre reste convaincu que ce dialogue, dit inclusif, «débouchera sur des décisions qui vont redynamiser la vie politique et institutionnelle du pays». Ce dernier a par ailleurs affiché sa sérénité face à d’hypothétiques sanctions du Parlement européen, qui avait émis des doutes sur les résultats de la présidentielle d’août 2016. «Nous n’avons aucune crainte», a-t-il lancé, soulignant par ailleurs que son séjour en France ne vise pas à aplanir les différends avec l’Union européenne.

Depuis le 22 mars, en effet, Emmanuel Issoze Ngondet est en visite officielle à Paris, où il est à la tête d’une délégation restreinte. «Nous avons deux défis à relever au Gabon. Le premier est de décrisper la situation politique et sociale. Le second est de relancer l’économie», a-t-il expliqué. Ce 24 mars, le Premier ministre gabonais s’est entretenu avec le ministre français des Affaires étrangères, avec qui il a notamment évoqué la perspective des prochaines élections législatives au Gabon.
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