Bruxelles – Au 4e Sommet Afrique-Union européenne, Ali Bongo Ondimba s’est fait l’avocat de la jeunesse africaine et invite les Européens à accélérer le transfert des savoirs, dans le cadre de la stratégie d’investissement humain au Gabon.
Replacer l’homme au cœur du partenariat entre deux continents si proches, séparés par la seule Méditerranée, « un lac », rappelle le président gabonais. Promouvoir l’éducation et la formation, des jeunes en particulier, pour une meilleure insertion professionnelle. Encourager les initiatives de transformation locale pour soutenir l’emploi. Voilà le combat. Dans l’intérêt de tous, devant quelque 70 chefs d’Etat et de gouvernement, face aux dirigeants de « la moitié de la planète », Ali Bongo Ondimba a sonné l’heure de la mobilisation et de la lucidité.
L’Afrique et ses partenaires, dont l’Europe en particulier, ont « très peu investi dans des politiques économiques et sociales ambitieuses, au mépris de la « cohésion sociale et de la paix civile ». Le président gabonais marque sa détermination à faire plus d’efforts sur les plans éducatif et social, comme en témoigne la Stratégie d’investissement humain du Gabon. Anticipons, prévenons, lance-t-il devant l’assemblée. Refuser cette réalité coûtera beaucoup plus cher à tout le monde !
Au Gabon, souligne le Premier citoyen, nous avons adopté un Pacte social pour soutenir la stratégie d’investissement humain. Le gouvernement des ambitions sociales est à l’œuvre. Au plan régional, complète-t-il, le Fonds Train My Generation « créé par la Cémac que j’ai l’honneur de présider » va apporter 100 millions de dollars à la formation des jeunes.
Satisfaction non dissimulée de la délégation gabonaise en clôture de ce sommet : la déclaration finale et la feuille de route 2014-2017 endossent les propositions d’Ali Bono Ondimba pour stimuler une croissance inclusive favorable à l’emploi grâce au « catalyseur » de la transformation locale, libérer l’innovation par le biais de la formation et faire du progrès social la pierre angulaire de l’action publique.