Trois mois après son exclusion de l’Union nationale, la ministre de l’Economie forestière continue de se présenter comme l’un des vice-présidents du parti présidé par Zacharie Myboto, tant que la notification de son exclusion ne lui a pas été clairement notifiée.
Exclue de l’Union nationale (UN) au terme de la réunion du bureau national, tenue le 15 décembre 2016 à Libreville, Estelle Ondo continue de se présenter comme l’un des vice-présidents de ce parti de l’opposition présidé par Zacharie Myboto. Ayant appelé les responsable de «sa» formation politique, en l’occurrence Casimir Oye Mba, à prendre part au dialogue initié par Ali Bongo, la ministre de l’Economie forestière a soutenu que son exclusion n’a jamais été officialisée par les instances du parti. «Je réaffirme mon appartenance à l’Union nationale, car à ce jour, mon exclusion, répandue dans l’opinion publique par un groupe de militants clairement identifiés, n’était qu’un bruit de couloir, une rumeur malsaine comme on en a l’habitude malheureusement dans notre pays», a-t-elle déclaré, mercredi 22 mars à Libreville, avant d’affirmé que l’UN aura bel et bien des représentants aux assises politiques prévues à partir du 28 mars prochain.
«Cette prétendue décision d’exclusion, si elle s’avérait, ne m’a jamais été notifiée. Elle est donc juridiquement et statutairement privée d’effet», a soutenu Estelle Ondo, disant vouloir mettre un terme à ce qu’elle perçoit comme une «campagne de dénigrement» contre sa personne. Pour ce faire, la ministre a annoncé des actions qu’elle envisage mener en vue de «remettre les choses en ordre». «Croyez-moi, a-t-elle lancé, je défendrai mes droits jusqu’au bout !»
Dans son adresse aux militants et responsables de l’UN, Estelle Ondo n’a pas manqué de se présenter comme une «militante de la première heure», avant de revendiquer d’avoir été «de tous les combats» et d’affirmer avoir «participé à la construction du développement de ce grand parti», y compris d’avoir lutté pour sa réhabilitation après des années de suspension par le ministère de l’Intérieur. «Nous avons tous consenti de grands sacrifices. J’estime donc que personne, je dis bien personne ne peut m’exclure de l’Union nationale sans respecter les règles et les normes du droit de la défense. L’Union nationale n’appartient ni à une famille ni à un clan, encore moins à une ethnie», a-t-elle prévenu. Le bras-de-fer est donc loin d’être fini entre Estelle Ondo et les instances décisionnelles de l’UN.