Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle depuis sa création en 1991, est selon Radio France internationale actuellement soupçonnée de recel de détournements, soustraction de fonds publics, blanchiment en bande organisée par un parquet financier en France.
Dans un article publié dans l’hebdomadaire «Le Canard enchaîné», il est fait mention de ce que «Tracfin, l’organisme antiblanchiment de Bercy, a été alerté au sujet d’importants mouvements de fonds entre divers comptes bancaires. Après enquête, le service a découvert que d’énormes retraits ou dépôts en espèces avaient été effectués par 3M dans toute une série de banques, au Canada, au Luxembourg, au Liban ou à Monaco. Les enquêteurs ont scruté le patrimoine immobilier de la dame à New York, en Afrique du Sud et en France».
Le journal paru ce mercredi 22 mars poursuit : «L’un de ses appartements, dans un hôtel particulier de Versailles, a été «visité» par les flics, qui y ont saisi 100.000 euros en liquide. Dans le même temps, leurs collègues monégasques confisquent un bon million sur les comptes de trois banques du Rocher.»
Aujourd’hui, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris devrait se prononcer sur un recours de l’avocat de 3M, qui conteste certaines saisies. Mborantsuo sera défendue, selon des informations relayées par Sébastien Nemeth par l’avocat pénaliste, Maître Pierre Haïk, ténor du barreau français, réputé pour être un fin connaisseur des rouages de la Françafrique. Il a déjà défendu Nicolas Sarkozy et Laurent Gbagbo.