Dans l’entretien qui suit, le président de l’OPG s’exprime sur les relations jugées parfois conflictuelles entre la Confédération patronale gabonaise (CPG) et son entité, de même qu'il salue la mise en place du Haut conseil pour l'investissement (HCI)
l’Union. M. le président, ceux qui connaissent le combat de l'OPG depuis sa création trouvent contradictoire la présence de votre structure dans les différentes rencontres de la CPG que vous avez combattue. Partagez-vous cette lecture ?
Emmanuel EYEGHE : Permettez-moi, pour commencer, de rétablir une vérité. L’Organisation patronale gabonaise (OPG) n’a jamais considéré la Confédération patronale gabonaise (CPG) comme une adversaire. Par conséquent, l'OPG n'a jamais combattu la CPG. Il s'agit d'une lecture erronée. Nous avons toujours affirmé que nous avions des objectifs différents. La CPG est une confédération qui regroupe en son sein plusieurs entreprises qualifiées de « majors », ainsi qu’un certain nombre de PME de différents profils que nous considérons souvent ne pas appartenir à des Gabonais. L'OPG, à l’inverse, ne regroupe en son sein que des PME appartenant exclusivement aux Gabonais, et se fixe pour objectif de prendre une part plus importante, voire se réapproprier l’essentiel de notre économie, environnement dans lequel nous sommes, hélas, que trop marginaux, pour ne pas dire totalement absents.
Il n'y a donc pas de combat entre nos deux structures et il n'y en aura pas. Chacun poursuit ses objectifs, nous connaissons les nôtres. Cela étant dit, j’affirme au contraire que nos deux regroupements entretiennent de bons rapports et mènent des actions communes lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts du secteur entrepreneurial.