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Agriculture périurbaine : le gouvernement s’engage a restructurer le secteur
Publié le mercredi 22 mars 2017  |  Gabon Economie
Agriculture
© Autre presse par DR
Agriculture : Yves Fernand Manfoumbi chez les maraichers d’Alibandeng
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C’est tout le sens à donner sur la sortie, en début de semaine, du ministre de l’Agriculture, Yves Fernand Manfoumbi, sur les défis agricoles du Gabon, à travers la presse locale.

Selon le ministre de l’Agriculture, malgré un consistant nombre d’adeptes dans la filière de l’agriculture périurbaine, pratiquant une agriculture de production maraichère et vivrière, les rendements demeurent insuffisants. Résultats des courses, cette filière peine à répondre aux besoins en consommation de légumes ou produits vivriers les plus courants de la population urbaine.
Pour le membre du gouvernement, cette situation s’explique par le fait que «la grande majorité de ces agriculteurs demeurent dans l’informel, sont peu professionnalisés et disposent de surfaces réduites». Poursuivant dans cette logique, malgré l’apport des programmes publics comme le PRODIAG, exécuté par l’Institut gabonais d’aide au développement (IGAD), qui ont aidé à faciliter l’accès à des parcelles agricoles, encadrer et professionnaliser des agriculteurs et éleveurs périurbains, beaucoup reste à faire pour atteindre une production qui réponde aux besoins de consommation, a-t-il indiqué.

Pour inverser cette désolante tendance, a-t-il annoncé : «la priorité du gouvernement est de mener une campagne nationale de recensement et d’immatriculation de ces agriculteurs, afin qu’ils disposent de l’agrément d’exploitant agricole leur donnant droit à un ensemble d’avantages».
Une disposition qui devrait être revue. Car, «Il n’est pas normal que nous ayons conçu des facilitations pour nos agriculteurs et que ceux qui y ont droit n’en bénéficient pas, parce que nos procédures administratives sont trop complexes ou illisibles.», a-t-il ajouté.
D’où son engagement ferme : «Je m’assurerai personnellement que les services du ministère de l’Agriculture viennent à la rencontre de ces exploitants agricoles informels et les incitent à s’enregistrer, afin qu’ils bénéficient de tout le soutien et tous les conseils auxquels ils ont droit».

Au-delà de cet engagement, la réforme du foncier agricole s’avère selon lui, cruciale. «Nous devons également être beaucoup plus ambitieux dans la mise à disposition du foncier agricole en zone périurbaine. Cela doit se faire dans le cadre concerté prévu par le Plan national d’affectation du territoire (PNAT) ».
Dans ce cadre, il a indiqué qu’une commission sera mise en place afin d’identifier le foncier disponible sur le territoire pour ensuite l’affecter aux usages stratégiques prioritaires, au premier rang desquels l’agriculture. Et qu’au terme de cette phase, des titres fonciers agricoles seront transmis à tous ceux qui manifesteront le désir de s’engager dans des programmes d’accompagnement pour une exploitation moderne, productive et saine de produits vivriers, afin de contribuer à la souveraineté alimentaire du pays.
Dans tous les cas, Yves Fernand Manfoumbi a fait savoir que le gouvernement vise un objectif d’au moins, 1000 titres fonciers agricoles en zone périurbaine, à distribuer sur les quatre prochaines années.
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