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Roller : Le périple de Jonas Massala
Publié le mercredi 22 mars 2017  |  Gabon Review
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Initiateur d’une association ayant débouché sur la Fédération gabonaise de Roller Sports (Fégaros), Jonas Massala est revenu avec Gabonreview sur ce périple, ce 21 mars. Dans l’interview ci-après, le président de la Fégaros déplore également la marginalisation financière de sa structure par rapport aux autres fédérations sportives, beaucoup mieux loties.

Gabonreview : Pouvez-vous vous présenter ?

Jonas Massala : Je suis Jonas Massala, président de la Fédération gabonaise de Roller Sports (Fégaros). Elle est née en janvier dernier, à l’issue d’un congrès ayant réuni les quatre ligues nationales, créées par l’association de Roller dont j’étais le président. Cette association été créée en 2009, avant d’être juridiquement reconnue par les autorités compétentes. Elle a intégré la Fédération internationale de roller sports (Firs) en 2010. Et depuis cette date, nous avons pris part à un certain nombre de rencontres internationales, dans le cadre du développement de cette activité au Gabon. Nous nous battons depuis toutes ces années, pour faire la promotion de ce sport pratiqué dans notre pays depuis plus de 40 ans, mais qui ne s’est jamais véritablement développée.


© D.R.
Pourriez-vous nous faire l’économie des différentes rencontres internationales auxquelles vous avez récemment participé ?

Il y a trois mois déjà, j’étais à Cotonou, au Bénin, où j’ai pris part au congrès électif de la Confédération africaine de roller sports. Je fais partie de ces acteurs africains ayant redonné un nouveau souffle à cette institution, qui avait déjà été mise à mal, quelques années auparavant, par des conflits et divergences, entre certains Etats-membres. Trois mois plus tard, du 8 au 11 mars dernier, j’étais à Nanjing, en Chine, où j’ai également pris part au congrès électif de la Firs. Il était important pour moi de prendre part à cette rencontre, dans la mesure où il fallait procéder à l’intégration de la fédération gabonaise, nouvellement créée, au sein de cette institution. Car, jusqu’ici, au compte du Gabon, c’est une association qui y siégeait.

Notre participation à ce congrès de la Firs a également été motivée par les enjeux à venir, sur le continent. En effet, ces rencontres sont des occasions permettant des échanges soutenus entre les fédérations de Roller. Aujourd’hui, la Firs c’est 114 pays, de nombreux sponsors, ou encore l’introduction d’une des disciplines du Roller, le Skateboard, aux Jeux olympiques (JO) de 2020 à Tokyo. C’est également l’introduction d’une autre discipline, le Roller de vitesse, aux Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) 2018, à Buenos Aires. Ce sont là autant d’enjeux nécessitant des échanges avec des acteurs majeurs, les pays disposant d’une véritable expérience en matière de Roller, pour s’inspirer de leurs modèles.


© D.R.
Concrètement, que fait la Fégaros, ou qu’entend-t-elle faire pour vulgariser cette activité au Gabon ?

Il faut déjà souligner que nous connaissons tous les réalités de notre pays. En ce qui me concerne, j’ai décidé de relever ce défi avec le concours de quelques jeunes, il y a aujourd’hui huit ans. Nous sommes partis d’un constat. Je suis rentré au Gabon avec une cinquantaine de paires de Roller, de retour d’un séjour à l’étranger. Tout est donc partie d’une activité banale que j’ai créée. Mais vu l’engouement, il m’est venu à l’esprit de voir dans quelle mesure mettre en place une activité pérenne. Et en observant les mécanismes et l’évolution de cette activité, je me suis posé la question suivante : comment un sport de cette nature n’a pas pu prospérer au Gabon ? Je me suis alors rendu compte que les seules fois où cette activité a connu un engouement certain. C’était à l’initiative de particuliers qui y mettaient les moyens, à des fins commerciales. Alors qu’à la base, c’est d’abord un sport de haut niveau, qu’il fallait vulgariser.

Et pour moi, le moyen approprié d’atteindre cet objectif était la mise en place d’une association, le tout dans le respect des lois en vigueur. Cette association a donc contribué à la vulgarisation de l’activité sur le plan national, à travers le partenariat noué avec certaines institutions comme le ministre de l’Education nationale, ou encore celui de l’Intérieur. Nous avons donc réalisé un certain nombre d’initiatives, dont la création de compétitions. Sauf qu’à un moment donné, nous nous sommes rendus compte que l’engouement dépassait nos espérances : plus nous amplifions nos actions, plus les déviances grandissaient. Déviances qui ternissaient davantage l’image de l’association. Nous nous sommes donc lancés dans la création d’un engouement objectif. Ce qui passait nécessairement par la création d’une fédération, avec tout ce que cela implique.


© D.R.
Trois mois après sa création, comment se porte la Fégaros ?

La fédération vient de naitre. Dans quelques jours, nous prévoyons réunir l’ensemble des acteurs de l’Estuaire, et des autres provinces. Ce qui sera pour nous l’occasion de présenter notre plan d’action 2017. Dans un premier temps, celles-ci viseront à implanter réellement la fédération. Car, nous avons constaté que le Roller est méconnue et très peu pratiqué dans le pays. Généralement, du moins localement, le Roller est assimilé à la jeunesse, au banditisme, à la délinquance…alors que c’est avant tout un sport de haut niveau. Ce sport mérite donc d’être pris en compte, dans un pays majoritairement jeune et manquant cruellement de divertissements sains.

Au-delà de partenariats noués avec certains départements ministériels, bénéficiez-vous d’appuis financiers du gouvernement ?

Depuis notre création, nous avons bénéficié, à deux reprises, de soutiens (financiers, ndlr) des autorités compétentes. Notamment lorsque nous avons organisé la deuxième édition du marathon de Roller de Libreville, en 2012. Mais les réalités de notre pays sont telles que les autorités ne peuvent mettre à votre disposition, que le strict minimum. Ce qui ne répond pas forcément aux attentes qui sont les nôtres. N’empêche, avec nos moyens additionnels, nous agissons efficacement. Car, il n’est pas question pour nous de renoncer, en dépit de la faiblesse des moyens. Ce que nous faisons, dans le cadre de la vulgarisation de cette activité, c’est avant tout par passion. Mieux, nous estimons que notre jeunesse a davantage besoin de divertissements sains. Ce qui nous motive à poursuivre notre périple.
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