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Jecca : La Caistab vise 250 « agripreneurs » en 3 trois ans
Publié le mercredi 22 mars 2017  |  Gabon Review
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Dans le cadre de l’initiative Jeunes entrepreneurs du café-cacao (Jecca), lancée en février 2017, la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) et JA Gabon, mutualiseront leur savoir-faire pour accompagner et encadrer 250 jeunes agriculteurs issus du monde rural et des établissements de formation agro-pastorale, dans la gestion financière et managériale. Dans cette interview, le coordonnateur national du programme, Parfait Biteghe explique ce programme.


Gabonreview : Qu’est-ce que le programme jeunes entrepreneurs du café-cacao (Jecca) ?

Parfait Biteghe : Jeunes entrepreneurs du café-cacao (Jecca) est un projet qui vise d’abord un objectif de 250 jeunes que nous devons sélectionner dans l’ensemble du pays. Ce programme a trois phases. Nous avons démarré la première phase avec la sélection de 50 jeunes dans 5 provinces. Ces jeunes ont bénéficié d’une formation théorique sur la production du café et du cacao, partant depuis la mise en place des pépinières jusqu’à la commercialisation. Maintenant ils sont sur le terrain pour la formation pratique. Chacun retournera dans son village pour exécuter ce qu’ils ont appris théoriquement. Toutefois, entre la formation théorique et celle pratique, il y avait une autre formation que nous venons de terminer. Il s’agit de la formation sur la gestion de l’exploitation agricole. Ce sont des futurs entrepreneurs. Nous ne voulons plus utiliser le thème de planteur. Lorsqu’on fait savoir aux gens qu’on est planteur, ça devient péjoratif et on pense qu’il n’y a que ceux qui n’ont pas fait l’école qui s’intéressent à l’agriculture. Mais vu qu’ils ne seront pas seulement des producteurs, la Caistab apprend à ces jeunes comment produire et notre partenaire JA Gabon leur apprend comment vendre et comment gérer les recettes issues de leurs exploitations. D’où le concept d’agripreneur, forgé et labélisé par la Banque africaine de développement (Bad), pour mieux prendre en compte cette dimension entrepreneuriale.

Quel est l’objectif à termes de ce projet ?

C’est un programme qui évolue. En 2017 nous avons sélectionné 50 jeunes, en 2018 nous allons prendre 100 jeunes et en 2019 nous prendrons 100 jeunes, ce qui fera en 3 ans 250 jeunes. Chaque année, nous aiderons ces jeunes à créer un hectare. L’objectif de création de superficie va nous conduire, au terme du soutien que nous leur apportons, à offrir à chacun des jeunes trois hectares, soit 750 hectares en trois ans. Nous sommes en train de mettre en exécution de nouvelles variétés à haut rendement qui produisent au moins une tonne par hectare. Lorsque les 750 hectares vont rentrer en production, le Gabon pourra grâce à ces jeunes produire 750 tonnes de café-cacao. Et ces 750 tonnes s’additionneront à l’existant, ce qui pourra faire du Gabon un grand pays producteur du café cacao de qualité. Par ailleurs, dans ses trois hectares la culture du café et du cacao sera associée à la culture vivrière telle que les arachides, la banane, le maïs, le manioc etc. La commercialisation de ces produits permettra aux jeunes agriculteurs de disposer des ressources additionnelles, pour mieux se prendre en charge.

C’est la raison pour laquelle ce volet de formation sur la gestion financière des exploitations agricoles est important, parce que nous voulons faire d’eux des entrepreneurs au niveau de la filière.


© Gabonrebiew
Les hectares de terre qui seront attribués à ces jeunes entrepreneurs, reviendront-elles à l’État au terme du programme ou resteront leur propriété ?

Tous ces jeunes qui font partie du programme sont propriétaires. Ce sont des jeunes qui vivent au village. Qui ont déjà des terres. Le village a une particularité en termes de terrain. Les terrains sont déjà divisés par groupes de famille. Et quand nous avons procédé aux enquêtes, les questions qui ont été posées parmi d’autres questions figurait celle relative à la disponibilité en terre. Et ces jeunes répondaient à ces questions en présence de leurs parents pour nous rassurer qu’ils ont effectivement de la terre. Il n’y a que celui qui a un minimum de trois hectares qui peut être bénéficiaire de ce programme. Nous n’avons pas rencontré un problème de terre. Nous sommes quand même au Gabon, le Gabon est un grand pays en termes de superficie par rapport à sa population. L’arrière-pays est vide, il ne devrait pas avoir un problème foncier à l’intérieur du pays.

Quels sont les critères de sélection des participants à ce programme ?

C’est vrai que nous n’avons pas pensé à ceux qui vivent en ville pour les ramener au village. L’un des critères était de rester au village au moins pendant deux ans car, nous nous sommes dits que celui qui vit au village pendant deux ans, a déjà accepté les conditions du village; le second critère était l’âge vu que l’âge moyen de nos planteurs est de 65 ans. Alors nous avons pris la fourchette comprise entre 20 et 45 ans. Il fallait aussi être propriétaire d’une plantation de café, de cacao ou d’une autre culture pour prétendre à ce programme.

Quelles sont les mesures prises par l’État pour la réussite du programme ?

L’État à travers la Caistab est présent dans l’ensemble du pays, et la direction générale de la Caistab a ses ingénieurs qui sont à l’intérieur. C’est la raison pour laquelle cette formation n’a pas seulement été donnée qu’aux 50 apprenants, nous avons également formé 10 de nos points focaux, afin de leur permettre de suivre régulièrement ces jeunes sur le terrain. Tant que la Caistab existera et que nos collaborateurs seront présents à l’intérieur du pays, elle continuera à apporter de l’assistance à ces jeunes, afin que chacun de ces jeunes puisse bénéficier d’une assistance pertinente pendant trois ans, pour la réussite de cet ambitieux programme.
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