Au-delà du litige avec six de ses anciens employés, la structure spécialisée dans l’évènementiel semble être financièrement à bout de souffle.
Longtemps considérée comme une référence pour la qualité de ses prestations, la structure évènementielle Iris Com International est aujourd’hui à la croisée des chemins. En cause, les difficultés financières de l’entreprise matérialisées par des impayés de salaires depuis 2011 et, plus récemment, le licenciement de six agents. Réclamant le versement d’impayés à hauteur de 130 millions de francs CFA, ces derniers ont été mis à la porte. Lésés, les agents licenciés ont porté l’affaire devant les tribunaux.
«Malgré toutes les consultations et les voies utilisées pour espérer trouver satisfaction, nous n’avons pu obtenir gain de cause. Blaise Louembe, notre ancien employeur, nous menace, utilise sa veste de ministre pour nous trainer dans la boue», ont révélé les agents lésés à La Loupe. «En 2016, nous avons même contacté Maixent Accrombessi pour qu’il en parle au chef de l’Etat. Nous avons également écrit au secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), au Premier ministre de l’époque, mais rien», ont-ils ajouté.
Déterminés, les agents se sont ainsi constitués en collectif pour réclamer leur dû. «Blaise Louembe nous doit plus de 130 millions de francs CFA. Il faut qu’il nous donne notre argent», ont insisté les agents licenciés. En sa qualité de P-DG d’Iris Com International, le ministre de l’Egalité des chances est donc attendu au tribunal de Libreville, le 23 mars prochain. Blaise Louembe devra ainsi expliquer pourquoi, depuis le 31 décembre 2012, il n’a toujours pas réglé l’ardoise de 130 millions due à ces six anciens employés.
Selon la défense du ministre, ce dernier devrait brandir l’argument selon lequel les six employés n’ont jamais fait partie des effectifs réguliers de la structure, comme l’a d’ailleurs relevé le directeur général d’Iris Com International. «Est-il possible de payer des gens qui ne travaillent pas ? Je voudrais bien croire qu’ils étaient employés à Iris Com International, mais qu’ils présentent les contrats qui nous lient», a lancé Cyriaque Maniaka.
Mais y regarder de près, cette affaire traduit simplement l’état de santé financier de la société qui, selon toute vraisemblance, n’est plus à même d’honorer ses engagements. «Le matériel a été détourné, volé et cassé. J’ai fait confiance aux Gabonais, mais finalement, ils m’ont détruit l’entreprise. Il n’y aura plus d’Iris Com International. L’entreprise est ruinée et ne pourra plus prester», a annoncé Cyriaque Maniaka.
Créée en décembre 2004, Iris Com International est spécialisée dans la couverture médiatique de grands évènements, l’organisation et la production de spectacles, la location et l’installation du matériel d’éclairage scénique, le montage vidéo et la diffusion par satellites, la fabrication de supports visuels, etc.