ÉconomieIndustries extractives : en avril, la GIZ réunira à Libreville les sociétés civiles du Gabon et de la Guinée équatoriale pour l’admission de ces deux pays à l’ITIE
Les organisations de la société civile du Gabon et de la Guinée équatoriale, en session de formation la semaine dernière à Malabo, la capitale équato-guinéenne, se rencontrent dans la capitale gabonaise du 24 au 28 avril prochain en vue de peaufiner la stratégie d’accompagnement et d’admission de leurs pays respectifs à l’Initiative de transparence dans les industries extractives (ITIE).
Les associations de ces deux pays, qui peinent encore à se faire accepter dans le club des Etats qui apportent de la lisibilité dans les chiffres de l’exploitation des ressources du sol et du sous-sol, entendent introduire une demande de révision des critères d’intégration auprès du comité international de cette organisation. Le directeur de la commission nationale de l’ITIE de Guinée équatoriale, Hinestrosa Gomez, pense que la crise pétrolière actuelle impose des discussions devant aboutir à la redéfinition de plusieurs aspects. « Quand on a mis en place l’ITIE, le pétrole avait des prix élevés ; mais actuellement, le marché du brut éprouve des difficultés à produire des bénéfices. Et s’il n’y a pas de bénéfices, il n’y a pas de distribution ; donc il faut prendre tout cela en compte pour redéfinir les critères », explique-t-il.
Les rapports difficiles entre les acteurs de la société civile du Gabon et l’Etat constituent un frein à l’admission du pays au processus. C’est pourquoi le projet de renforcement de la gouvernance des matières premières en Afrique centrale (REMAP-CEMAC), financé par la coopération allemande au développement (GIZ), a décidé de renforcer les capacités des responsables dans la gestion de leurs associations en vue d’aider efficacement les Etats à accéder à cette initiative.