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Irruption des policiers a ORABANK : la partialité du gouvernement
Publié le lundi 20 mars 2017  |  Gaboneco
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Fustigeant l’intervention le 14 mars dernier des policiers au siège de l’établissement bancaire Orabank Gabon, empêtré dans un litige avec l’entreprise Sogad BTP, le gouvernement annonce des sanctions contre des hauts placés et agents de la police. Cette annonce qui laisse transparaitre une forme de protection à l’endroit de l’établissement bancaire révèle cependant un certain parti pris dans la considération des entreprises installées au Gabon.
Les entreprises ne se valent-elles pas au Gabon ou le fait d’évoluer dans un secteur offre un droit de protection absolue, compte tenu du positionnement ou de l’implication de ce secteur dans le développement économique d’un pays ? A l’analyse de la position gouvernementale à la suite de l’intervention policière, le 14 mars dernier au siège de l’établissement bancaire Orabank, l’on demeure dubitatif. Comment comprendre cet intérêt accru du gouvernement, quand on sait qu’il y a moins d’un moins, une intervention musclée des forces de l’ordre a été enregistrée sur l’un des sites pétroliers de Maurel et Prom, si l’on en croit l’Organisation national des employés du pétrole (Onep) ? Une intervention durant laquelle des blessés ont été enregistré du côté des grévistes ?En effet, le 22 février dernier alors que les employés décident de rentrer grève, leur mouvement d’humeur a été tué dans l’œuf via une intervention policière. L’intervention visait selon les explications du Ministère de l’Intérieur à « préserver les équipements et de garantir la continuité de la production ». Sur le lieu de la grève, selon les faits rapportés par l’Onep, l’intervention des forces de police se caractérise par des altercations entre agents de police, pour certains cagoulés, et les agents de la compagnie pétrolière grévistes

Parmi le personnel violenté explique l’Onep, sept blessés légers. Selon la principale organisation des employés du pétrole, « les forces de l’ordre ont investi les sites de Maurel et Prom, Onal et Coucal, en les molestant et en usant de bombes lacrymogènes, de matraques et tout autre moyen en leur possession ». La même organisation, déplorant alors cette intervention, mentionne que tout avait été garanti par les agents grévistes pour assurer « un niveau de production minimal (5%) pour la sauvegarde des installations ».

Non loin de cette affaire, celle perpétrée le 14 mars courant par des éléments du même corps habillé sur l’établissement bancaire Orabank. Seulement, contrairement à l’affaire Maurel et Prom, celle d’Orabank se caractérise de son côté par une interpellation du Directeur général et la fermeture partielle des agences de l’établissement sis à Libreville. C’est la conséquence d’une décision de justice issue du contentieux commercial opposant la banque à l’entreprise Sogad BTP qui permet de comprendre cette intervention. L’important ici n’est pas de comprendre les causes de ces deux affaires, mais de s’interroger sur le bien-fondé de leur rapprochement. En effet, des similitudes entre ces deux affaires subsistent et se situent au niveau de l’intervention policière. Et contrairement au premier cas, dans lequel le gouvernement a délibérément choisi de condamner les employés grévistes et de justifier positivement l’action la police, dans le second cas, ce dernier prend plutôt partie de la banque en condamnant l’action de la force publique.

Dans une annonce relayée par le Porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilié-By-Nze, le gouvernement se refuse toute responsabilité de l’intervention de la police au siège de l’établissement et montre que « certains actes perpétrés le 14 mars dernier dans l’une des agences Orabank ont interpellé l’opinion nationale. Aussi condamne-t-il fermement ces violences exercées sur les responsables (de) ladite banque ». De son côté, le Ministère de l’Intérieure fait remarquer que « l’exécution de cette réquisition de la force publique a fait apparaitre d’autres irrégularités notamment l’interpellation du responsable d’une agence Orabank, toute chose inacceptable dans un état de droit ». Pour autant y a-t-il une différence avec l’intervention survenue dans le site de la compagnie pétrolière ? Comment comprendre que dans le premier cas de figure le gouvernement reste muet devant les dérives orchestrés par les éléments de la police sur les agents de la compagnie pétrolière et dans le second cas, il fustige le caractère de leur agissement ?

Pour couronner le tout, l’action du gouvernement se traduit par : la suspension de fonction du Directeur de la Sécurité publique de la Préfecture de police de Libreville, du commandant de compagnie et du Chef des opérations et la mise aux arrêts des agents de police commis le jour même à l’agence Orabank.

Michael Moukouangui Moukala
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