Le parti présidé par Zacharie Myboto a vertement condamné, le 18 mars 2017, la décision jugée «inique, illégale et anti constitutionnelle» prise par le ministre de l’Intérieur contre les membres de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed).
En réaction à la mesure d’interdiction de la Conasysed prise par le ministre de l’Intérieur, le 17 mars dernier, le parti politique de l’opposition l’Union nationale(UN), dans un communiqué publié vingt-quatre heures plus tard, a condamné cette attitude des autorités politiques à «fouler aux pieds la démocratie et toutes les libertés qui l’accompagnent», appelant Lambert-Noël Matha à plus de sérénité.
Cette décision qui ravive au sein de l’UN les tristes souvenirs de 2011, constituerait une violation des libertés et droits syndicaux, et des droits de l’homme. Et elle traduirait la volonté du système au pouvoir de porter atteinte à la démocratique et à la consolidation de l’Etat de droit. «Nous rappelons au ministre de l’Intérieur, au cas où il l’aurait oublié, parce que préoccupé par son désir d’éteindre les foyers sociaux qui s’allument çà et là, qu’en vertu de l’article 6 de la loi 18/92 du 18 mai 1993, tout agent de l’Etat peut librement adhérer au syndicat de son choix dans le cadre de sa formation», a souligné le secrétaire exécutif adjoint chargé de la communication, Sandrine Akerey.
Tout en rappelant au ministre de l’Intérieur pour sa gouverne, au cas où cela lui aurait échappé, que : «la loi n’est pas faite pour permettre à un ministre ou à un groupe de citoyens de piétiner les libertés fondamentales et ainsi asservir le peuple» ; Sandrine Akerey s’est permis de solliciter de Lambert-Noël Matha le respect et l’application juste de l’expression qui lui serait coutumière, à savoir «force est à la loi et force doit rester à la loi».
«C’est cette loi à laquelle s’ajoute la Charte nationale des libertés du 26 juillet 1990 qui reconnaît et garantit le droit à la liberté d’opinion, d’expression et à la liberté d’associations. Ce sont là des acquis républicains de la conférence nationale tenue à Libreville du 23 mars au 19 avril 1990 et sur lesquels aucun responsable politique ne saurait revenir, sauf à vouloir reinstituer un système de parti unique qui refuse les libertés fondamentales», a souligné Sandrine Akerey.