Confronté à des difficultés de fonctionnement et à des conflits internes qui entravent, depuis belle lurette, le développement et la promotion de l’athlétisme sur le plan national, la fédération gabonaise d’athlétisme (FGA) vient de se voir bouter hors des pistes par le ministère de la Jeunesse et des Sport.
Le trimestre de gestion des activités 2014 de l’athlétisme gabonais par l’équipe conduite par Martial Paraiso se présente comme la limite à ne pas dépasser pour les autorités du ministère de la Jeunesse des Sport. Ceux-ci ont estimé urgent de couper l’hémorragie au sein de la Fédération gabonaise d’athlétisme (FGA) avant qu’elle n’atteigne le stade critique.
Au titre des griefs faits au président de la FGA, Martial Paraiso, figurent notamment l’exclusion des encadreurs, des officiels techniques et des athlètes ; l’absence de compétitions sur piste ; l’engagement anachronique des athlètes aux compétitions internationales ; l’inexistence de programmes cohérents de développement de l’athlétisme et la violation des textes. Fort de tout cela, le secrétaire général adjoint 1 du ministère de la Jeunesse et des Sport, Nicole Christiane Assélé, a retiré, au nom de son ministre, l’agrément technique au bureau fédéral de Martial Paraiso et a confié la gestion de la fédération au comité national olympique, représenté par Léon Louis Folquet.
«Le ministère a retiré l’agrément technique à la fédération gabonaise d’athlétisme parce qu’elle ne répond plus aux normes d’avoir un agreement technique. Vous autant que moi voyons bien que l’athlétisme est en léthargie totale et il faut le redynamiser», a déclaré Nicole Asselé sur les ondes de Radio Gabon.
Au-delà des plaintes enregistrées ici et là sur le mode de gestion de la fédération et de ses activités par Martial Paraiso et son bureau fédéral, reconduit le 28 décembre 2013, la tenue de l’assemblée générale mixte qui a permis une AG ordinaire dont le but était d’examiner le rapport moral, technique et financier, ainsi que le bilan des activités des ligues provinciales, et une AG extraordinaire essentiellement basée sur le renouvellement du bureau de la FGA semble être le geste de trop qui a indisposé les autorités.
«Nous avons demandé à la fédération gabonaise d’athlétisme de respecter les délais comme les autres fédérations pour tenir une élection. Ils ne l’ont pas fait. Ils ont choisi de faire leur élection en catimini, ils l’ont appelé assemblée générale mixte qui n’existe dans aucun texte. Nous n’allons pas passer le temps à piétiner les textes. Quand on respecte les textes, les choses se passent bien, mais quand on les bafoue, nous au ministère on ne peut pas rester insensible, nous disons non», a précisé le secrétaire général adjoint 1 du ministère de la Jeunesse et des Sport.
