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Qualité de vie à Libreville : Que de chemin à parcourir !
Publié le jeudi 16 mars 2017  |  Gaboneco
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© Getty Images par DR
Vue aérienne de Libreville
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A la 164 e place de l’enquête annuelle relative à la qualité de vie, menée par le cabinet Mercer, la capitale gabonaise, Libreville, est loin d’être un modèle. A en croire l’enquête, le développement de Libreville voire des villes gabonaises en général n’est qu’au stade embryonnaire et ne permet donc pas de rivaliser avec les grandes villes d’Afrique.

La tendance du classement Mercer sur la qualité de la vie pour les expatriés est similaire aux classements des autres cabinets internationaux d’alerte. A la tête de sa dernière enquête, ce sont les villes majoritairement occidentales comme Vienne, Zurich, Auckland, Munich, Vancouver, Francfort, Genève et bien d’autres qui se positionnent au-devant. Les villes africaines, moins bien classées occupent pour la plupart le bas du classement. Port Louis (84e) la capitale de L’Ile Maurice ou encore Johannesburg (96e mondiale), Tunis (114e), Rabat (117e), Beyrouth (180e), Alger (184e) et bien d’autres sont les villes de référence africaines où les expatriés peuvent s’établir sans problème.

Les villes d’Afrique noire, à la traine se caractérisent dans le classement par des positions bien moins appréciables sur une échelle de 231 villes analysées par Mercer. Dans le « Top 10 des villes les moins bien classées en termes de qualité de la vie » figurent Conakry, Kinshasa, Brazzaville, N’Djamena, Bangui, etc. Dans le Top 10 des villes les moins bien classées en termes d’infrastructures ont retrouve quasiment les mêmes. Si Libreville demeure invisible dans le classement, la capitale gabonaise occupe tout de même la 164e place mondiale. Ce qui n’est pas fameux pour une ville qui se veut en mutation.

Pour Mercer, l’instabilité économique, l’agitation sociale et l’aggravation des troubles politiques s’ajoutent aux défis complexes rencontrés par les multinationales lorsqu’elles se mettent à analyser la qualité de vie de leur main-d’œuvre expatriée. Plus que de fournir aux multinationales des perspectives de rémunérations en fonction du genre ou du niveau de vie des villes d’accueil pour leurs professionnels expatriés, l’étude de Mercer offre par la même occasion une opportunité pour les dirigeants des villes les moins bien positionnées d’apprécier le niveau développement dans lequel se trouvent les villes de leurs pays respectifs.

Les infrastructures, une carence propre aux villes africaines !

A défaut, des facteurs purement socio-politiques comme l’instabilité politique, la réglementation, le climat social, les facteurs économiques comme le degré de développement des infrastructures, motivent l’implantation d’entreprises étrangères par-delà, la volonté des expatriés à s’installer dans tel ou tel pays. Véritable problème dans la quasi-totalité des pays d’Afrique qui revendiquent leur émergence à l’horizon 2025, le manque d’infrastructures est une entorse considérable non seulement pour l’épanouissement des expatriés mais aussi pour le développement à proprement parlé de ces pays.

En effet, estime un responsable de Mercer, « les infrastructures d’une ville, ou plutôt leurs carences, affectent parfois considérablement la qualité du vécu quotidien des expatriés et de leur famille. L’accès à plusieurs modes de transport, la connectivité locale et internationale, ou encore l’accès à l’électricité et à l’eau potable font partie des besoins essentiels des expatriés arrivant en mission dans un nouveau lieu. Lorsqu’elles sont bien développées, les infrastructures constituent un avantage concurrentiel de poids pour les villes et les mairies cherchant à attirer les multinationales, les talents et les investisseurs étrangers ». Bien que certaines de ces problématiques enregistrent une avancée significative, bon nombre de villes gabonaises, les capitales provinciales en particulier accusent un déficit important en matière d’infrastructures.

Michaël Moukouangui Moukala
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