Développé par le Groupe Vivendi Africa (GVA), le déploiement de la fibre optique est actuellement au point mort. La faute à la volte-face de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), ne souhaitant plus que la filiale de Bolloré utilise ses installations.
Filiale de Bolloré, le Groupe Vivendi Africa (GVA) a annoncé, en janvier dernier, avoir décroché une licence télécoms auprès de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Licence qui permettrait à la filiale du géant français de déployer la fibre optique au Gabon, en utilisant les pylônes de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).
A ce qui semble, malheureusement, la SEEG ne serait plus favorable à l’utilisation de ses équipements par son partenaire. De sources concordantes, le directeur général de la SEEG l’aurait déjà signifié au ministre de l’Energie. Si les raisons de cette volte-face de la SEEG n’ont pas été évoquées, ce blocage pourrait mettre à mal les investissements télécoms de GVA dans le pays.
En effet, le groupe a déjà injecté 15 milliards de francs CFA pour ce chantier, dont la finalité est de fournir aux populations l’accès à l’Internet à très haut débit. Visant à faire du Gabon le pôle numérique de l’Afrique centrale, en commençant par Libreville, la première partie du déploiement de cette technologie sur l’ensemble du territoire sera financée par GVA, en fonction des termes définis dans le cahier de charges constitué par l’Arcep.
Aussi, GVA voit-il dans ce réseau de fibre optique, une opportunité de se tailler une belle place sur le marché télécoms gabonais et d’enregistrer des revenus confortables en concurrençant directement le réseau national de fibre optique, ouvert aux populations depuis peu, mais pas encore accessible partout.
L’entrée de GVA au Gabon est intervenue après le blocage en 2016 de son projet de déploiement de 5000 km de fibre optique en Afrique de l’Ouest. L’infrastructure devait traverser les villes d’Abidjan en Côte d’Ivoire, Ouagadougou au Burkina Faso, Lomé au Togo, Niamey et Dosso au Niger, Parakou et Cotonou au Bénin. L’installation de la fibre optique devait suivre le tracé du chemin de fer Blueline, construit par le groupe de Vincent Bolloré.