Accusée par certains d’être à l’origine de tous les maux du Gabon, depuis sa nomination à la tête de la Cour constitutionnelle en 1993, Marie Madeleine Mborantsuo serait adulée hors du Gabon. Le président de la Cour constitutionnelle a récemment été porté à la tête du bureau de la Conférence mondiale sur la justice constitutionnelle (WCCJ). Une nouvelle distinction qui vient après sa médaille octroyée, le 28 octobre 2016, reçue des mains de Jean-Claude Marin, procureur général près la Cour de cassation de Paris (France).
Si la médaille de la Cour de cassation de Paris lui avait été octroyée «en signe d’amitié» à la suite «de nombreux échanges sur le système de justice gabonais et sur l’articulation entre les différentes hautes juridictions du Gabon», les proches de Marie Madeleine Mborantsuo soutiennent que cette fois, c’est son travail et la parfaite connaissance de son domaine d’activité qui ont été reconnus. Celle que les mauvaises langues appellent «la faiseuse de rois du Gabon» aurait donc été distinguée pour l’ensemble de ses œuvres à la tête de la Cour constitutionnelle gabonaise. A 67 ans, la magistrate est également présidente de la Conférence des juridictions africaines depuis le 3e congrès en mai 2015.
La Conférence mondiale sur la justice constitutionnelle a été créée par la Commission de Venise du Conseil de l’Europe, dans le but d’agir en faveur de la justice constitutionnelle comme élément essentiel de la démocratie, de la protection des droits de l’homme et de l’État de droit. S’agissant du Bureau, il décide du lieu et du thème de chaque congrès. Et le prochain congrès (le 4e) prévu en Lituanie, du 11 au 14 septembre 2017, sera axé sur «l’Etat de droit et la justice constitutionnelle dans le monde moderne».