Le président gabonais tentera de rencontrer les patrons du Mouvement des entreprises de France (Medef) et de Total, au retour de Belgique où s’est tenu le 4e sommet Union européenne-Afrique qui s’est achevé hier à Bruxelles. Une première depuis l’accession d’Ali Bongo au pouvoir.
Signe, pour certains, de ce que le Gabon présente toujours un fort potentiel économique, des opportunités et un bon climat pour les affaires, le Mouvement des entreprises de France (Medef) devrait figurer, selon une source digne de foi, dans l’emploi du temps du président Ali Bongo durant sa visite de travail à Paris, du 7 au 9 avril prochain.
Ali Bongo devrait ainsi s’exprimer devant les patrons français dans la matinée du 9 avril au siège du Medef. Une première depuis son accession au pouvoir et résolument un bon signe si l’on s’en tient à ce que, alors qu’il était Premier ministre, Raymond Ndong Sima, y avait obtenu un rendez-vous ferme, fixé au 8 octobre 2012, qui avait fini par être reporté sine die. Selon une source du milieu français des affaires au Gabon, Ndong Sima avait été prié par le palais présidentiel gabonais d’ajourner le petit déjeuner programmé, avec des assurances selon lesquelles le Quai d’Orsay, ministère des Affaires étrangères français, devait organiser une visite officielle du Premier ministre gabonais. Depuis lors, plus rien n’a été entrepris dans ce sens et tout laissait penser que le Medef boudait le Gabon.
Cette fois, c’est le président gabonais himself qui devrait enfin y être reçu. L’audience intervient alors qu’il y a dix mois seulement, l’organisation patronale française a élu un nouveau président, Pierre Gattaz, et qu’il y a moins d’un mois, Jacques Marraud des Grottes, directeur Afrique exploration et production de Total, l’une des plus grandes entreprises de France, a été contraint à une descente urgente au Gabon où il s’est entretenu avec Daniel Ona Ondo, le nouveau Premier ministre, de sujets restés confidentiels. On pense cependant que la rencontre avait trait au redressement fiscal dont Total Gabon a récemment été l’objet et que la compagnie pétrolière a déclaré dénué de tout fondement. A en croire la source sus citée, outre le Medef, le patron de Total, Christophe de Margerie, devrait personnellement s’entretenir avec Ali Bongo sur cette question.
Créé le 27 octobre 1998, le Medef remplace le Conseil national du patronat français (CNPF). Son but est de représenter les entrepreneurs français auprès de l’État et des organisations syndicales. L’organisation revendique 750 000 entreprises adhérentes.
