Les cours du pétrole ont à nouveau connu un recul mardi en fin d'échanges européens, douchant ainsi le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur le regain d'enthousiasme des marchés.
Ce mardi vers 17h Gmt, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 50,44 dollars sur l’Intercontinental exchange (ICE) de Londres, en baisse de 91 cents par rapport à la clôture de lundi dernier. Et sur le New York mercantile exchange (NYMEX), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat d’avril cédait 1,08 dollar à 47,32 dollars.
En effet, les cours de l'or noir signaient une sixième séance consécutive de baisse, effaçant leurs faibles gains du début de la séance après la publication du rapport mensuel de l’Opep, le cartel mondial du pétrole. Le Brent a ainsi atteint 50,25 dollars le baril et le WTI 47,09 dollars le baril, leurs plus bas niveaux depuis fin novembre.
Le cartel, qui avait permis aux cours de remonter fin 2016 en s'engageant à limiter sa production pour permettre au marché de retrouver l'équilibre, a dû admettre dans sa publication que l'offre mondiale avait baissé moins en février qu'en janvier.
« Si l’Opep affirme que ses membres et leurs partenaires se tiennent à leurs engagements, le cartel a également relevé ses prévisions de production des pays non-membres du cartel », a expliqué les analystes de forex.com. « Aux Etats-Unis, les producteurs de pétrole de schiste ont profité de la hausse des prix pour augmenter leurs extractions, ce qui remet en question l’efficacité des efforts de l'Opep », ont-ils ajouté. Les analystes tablaient sur une hausse des réserves de 3 millions de barils pour la semaine achevée, selon un consensus compilé par l’agence Bloomberg.
Les marchés scrutaient également les informations sur la production d’autres pays. La Russie, qui s’est engagée dans le cadre de l’accord de l’Opep à limiter sa production, excède pour l’instant ses objectifs.
« Selon les dernières données, les trois plus grandes compagnies pétrolières russes pourraient atteindre leurs objectifs. Le géant public Rosneft fait le gros du travail des limitations, tandis que les plus petits extracteurs ne freinent pas leurs production », ont commenté les analystes de Rystad Energy.