Les organisations de la société civile dite “libres” ont animé un point de presse le Vendredi 10 mars dernier, au siège de l’ONG Brainforest sis aux Charbonnages dans le 1er arrondissement de Libreville. Au cours de cette rencontre avec les médias, plusieurs questions d’actualité ont été abordées, notamment le renouvellement du contrat de concession entre l’Etat gabonais et la Société d’energie et d’eau du Gabon, filiale du groupe français Veolia.
En effet, lors d’un point de presse animé par le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Guy Bertrand Mapangou, ce dernier avait indiqué que le gouvernement avait procédé à la prorogation de la «Convention de concession pour une période de cinq ans» «à compter du 1 juillet 2017». Une décision qui a fait réagir les organisations de la société civile dite “libre”.
le coordinateur national de Tournons La Page, Marc Ona Essangui s’est indigné de cette reconduction. Pour lui, cette entreprise française prend les gabonais en otage avec la complicité du gouvernement. Cela est notamment visible par le service peu fiable offert par la Seeg, délestages et autres coupures d’eau sont depuis la signature de cette concession en juin 1997 le quotidien des populations gabonaises.
La réaction des organisations de la société civile se justifie donc, puisque l’opinion ne comprend pas qu’après avoir constaté le non respect des engagements de la société d’energie et d’eau du Gabon, le gouvernement n’a pas pris la peine de remettre en cause ce contrat qui jusqu’à présent n’a apporté rien de satisfaisant aux consommateurs.
Enfin, ce fût au tour de Georges Bruno Ngoussi qui s’est plus appuyé sur le cas de la SEEG, notamment, sur les préjudices causés par cette société depuis déjà 20 ans. Il a émis un questionnement sur le dédommagement des clients. Il n’a pas manqué de critiquer la réconduction pour cinq ans du contrat de concession signé entre l’Etat et Veolia, ainsi qu’à demander des comptes au ministre de l’Eau et de l’Energie, Guy Bertrand Mapangou.