Lors du Conseil des ministres du 10 mars dernier, le gouvernement gabonais n’a pas manqué de réagir aux déclarations de la délégation de l’Union européenne à Genève qui a fait état de grave violation des droits de l’Homme notamment, des disparitions, des cas de tortures et de déportations d’individus pendant les évènements qui ont suivi l’annonce des résultats de l’élection présidentielle du 27 août 2016.
En effet, dans le communiqué finale du Conseil des ministres, le gouvernement gabonais a réagi et a rejeté «avec la plus grande fermeté, les allégations tendancieuses, irresponsables et sans fondements de la délégation permanente de l’Union européenne à Genève, jeudi 09 Mars 2017», estimant qu’il «n’y a jamais eu, dans notre pays, ni déportations ni disparitions forcées, encore moins de tortures sur des opposants ou d’exécutions extrajudiciaires comme cela a été prétendu».
Par ailleurs, se sentant lésé par ces accusations, le gouvernement a indiqué qu’il se réserve le droit de «mettre un terme» à ce qu’il qualifie de campagne de dénigrement, en usant de «toutes les actions nécessaires», tout en rappelant, que le Gabon était un Etat de droit.
Ainsi, il est clair, que les événements qui ont marqué le Gabon pendant la période post-électorale, n’ont pas livré tous leurs secrets. Avec la mobilisation sans faille de la diaspora gabonaise et les réactions de l’Union Européenne, la page n’est pas prête d’être tournée.