Ce vendredi 10 mars 2017, la prison centrale de Libreville sis au premier arrondissement de la ville, a été le théâtre d’une cérémonie importante. Plusieurs détenus de cet établissement carcéral ont recouvré la liberté à l’issue d’une mesure de grâce présidentielle.
En effet, 155 détenus ont été mis en liberté, le vendredi 10 mars dernier à la suite d’une mesure de grâce présidentielle, décrétée par le président Ali Bongo Ondimba. Parmi les bénéficiaires, 87 gabonais et 66 expatriés.
Il faut noter que 375 détenus ont été exclus de cette mesure à cause de la gravité de leur crime. Il s’agit entre autres des coupables d’homicides volontaires et de détournements de fonds publics.
Selon les informations du ministère de la justice, la prison centrale de Libreville compte plus de 2000 prisonniers pour un peu plus de 500 condamnations. Tandis que des sources concordantes parlent de près de 10 000 prisonniers. Il est donc clair que cette maison carcérale est surchargée. Il serait judicieux pour les pouvoirs publics de se pencher sur ce sujet car il en va de la sécurité des populations environnantes, des prisonniers eux-mêmes mais aussi du respect des droits de l’Homme consacrés par la Constitution et les traités internationaux auxquels le Gabon a souscrit.
Ainsi, ces personnes désormais libres, ont pour beaucoup, passé plusieurs années derrière les barreaux. Mais, on est en droit se poser des questions de savoir ce que prévoit l’État pour leur réinsertion dans la société. Encore une fois, un appel est lancé à l’endroit des autorités compétentes car une prison est une maison de correction, c’est-à-dire que les prisonniers y vont pour prendre conscience de leurs actes et non, pour s’enfoncer dans leurs travers.