Le dimanche 12 mars 2017, le Parti démocratique gabonais (PDG), a célébré, à Libreville, le 49e anniversaire de sa création. Une commémoration placée sous le sceau de la régénération et revitalisation du parti.
Le 12 mars 2017 a marqué la célébration du 49e anniversaire du PDG, créé le 12 mars 1968 à Koulamoutou, dans la province de l’Ogooué-Lolo. Pour cet événement articulé autour du thème «Pour un militantisme régénéré et revitalisé», le parti a battu le rappel des troupes. Devant leur président, Ali Bongo Ondimba, et les représentants des partis amis, des militants venus de toutes les provinces du pays ont tenu à réaffirmer leur attachement aux idéaux de cette formation politique qui prône «le dialogue, la paix et la tolérance».
Au Jardin botanique de Libreville où s’est déroulée la manifestation, de nombreux militants de ce parti au pouvoir, depuis sa création, ont répondu à l’appel. Etant donné que cet anniversaire est le premier après l’élection présidentielle du 27 août 2016 ayant reconduit Ali Bongo à la tête du pays. Le Secrétaire général du parti, Faustin Boukoubi, n’a pas manqué de féliciter ce dernier. Il s’est également focalisé, dans son discours, sur la nécessité pour chaque responsable de rectifier le tir et de bannir les comportements décriés lors du premier septennat d’Ali Bongo.
Pour Faustin Boukoubi, il est nécessaire pour chaque responsable du PDG d’«apprécier avec lucidité et considérer correctement la situation dans laquelle se trouve le parti, entre la récente élection présidentielle aux lendemains tumultueux et la future élection législative dont l’enjeu ne serait pas moins capital». Il a précisé que «les comportements décriés pendant le premier septennat doivent disparaître, car les mêmes causes produisent les mêmes effets». Ce qui justifie les réformes engagées au sein de ce parti. Des réformes nées, selon le Secrétaire général du PDG, des leçons tirées des faiblesses organisationnelles et des comportements de certains depuis leur dernier congrès et pendant le processus électoral. Elles devraient enfin permettre au président du parti de disposer «des instances allégées, légitimes et plus efficaces».
Ces réformes iraient jusque dans les cellules de base, puisque Faustin Boukoubi a indiqué que «la mobilisation et la rationalisation des moyens rendraient les structures de base plus efficients, les femmes et les jeunes, plus participatifs». Pour l’heure, a-t-il dit, il faut susciter de l’espoir et cela passe par l’assainissement du climat des affaires, la relance de l’économie, entre autres.
Pour sa part, la Coordinatrice de l’Union des femmes du Parti démocratique gabonais (UJPDG), Annie Chrystel Limbourg Iwenga, a appelé, au nom des femmes, les militants de ce parti à la «tenue d’un débat franc et sincère entre camarades Pédégistes pour une autocritique» et aussi avec ceux qui soutiennent l’action du président de cette formation. Elle a également invité ce qu’elle qualifie de «faux camarades», encore tapis dans l’ombre à s’assumer.
Lors de cet événement, le dialogue national prévu le 28 mars prochain a eu une place de choix. Tous les intervenants à cette 49e célébration du PDG ont appelé les uns et les autres à participer à ces assises nationales qu’ils annoncent inclusives et sans tabous.
Au terme de cette journée clôturée par les groupes de danse représentant le PDG dans les 9 provinces du pays, le président Ali Bongo a renouvelé son inscription, en signant devant les objectifs des caméras et appareils photos sa fiche. Une initiative visant à taire les rumeurs relatives à une éventuelle dissolution de cette formation politique, au regard des démissions intervenues ces derniers temps.