Partant pour cette rencontre politique d’envergure, ce leader associatif a cependant souhaité, le 9 mars dernier à Port-Gentil, que cette concertation aille au-delà du cadre politique. Pour Léon Ababé, «la dimension sociale doit occuper une place de choix dans ces assises».
Soutien inconditionnel du chef de l’Etat dans le domaine associatif, Léon Ababé a réitéré le 9 mars dernier à Port-Gentil, son soutien au dialogue national initié par Ali Bongo. «Lorsqu’on est un bon patriote, c’est le genre d’appel que l’on sait entendre, comprendre et auquel il faut adhérer», a-t-il souligné, convaincu que «les conclusions du dialogue national doivent être considérées comme le remède qui soigne et guérit le patient Gabon de sa maladie considérée comme incurable par certains. Les Gabonais doivent se parler, sans exclusions et sans tabous».
Ainsi, vu la portée des maux minant le quotidien des Gabonais, l’acteur de la société civile a souhaité que cette concertation salutaire aille au-delà du cadre politique. «La dimension sociale est le thermomètre de notre pays. Il fait donc éviter que le dialogue ne soit perçu par l’opinion, comme un rassemblement de salon ou de petits arrangements qui conforterait le citoyen dans son état de divorce manifeste avec la classe dirigeante», a souligné Léon Ababé, estimant, par ailleurs, que «l’homme gabonais doit être mis au centre du dialogue qui va être organisé».
De ce point de vue, il a pensé qu’il faut «d’abord revenir sur le pacte social et ses signataires». «Chaque signataire du pacte social doit pouvoir faire son évaluation et mesurer son degré d’implication dans cet ambitieux projet, pour que le pacte social ne soit pas considéré comme un gadget, mais plutôt comme un vecteur de développement (amélioration des conditions de vie, de bien-être de chaque citoyen) à travers les notions de solidarité et de partage», a estimé Léon Ababé.
Pour lui «il s’agira de faire un bilan, une évaluation globale à travers un questionnement : qu’est-ce qui a marché ? Qu’est-ce qui a moins marché ? Qu’est-ce qui n’a pas du tout marché ? Quelles sont les pistes de solutions pour booster ou accélérer le processus sur le court, moyen et long terme ?»
Par ailleurs, avec la plateforme des patriotes, Léon Ababé a dit vouloir constituer, avec ses amis, une force de proposition et contribuer au développement et à la vie du pays. Dans ce sens, il a considéré qu’«en même temps que se tiendront à Libreville les assises officielles du dialogue national, il serait impérieux que des discussions se tiennent simultanément, pour sceller la réconciliation des Gabonais avec eux-mêmes, d’abord, ensuite dans nos familles, dans nos quartiers, nos villes, et villages, bref dans tout le Gabon».