Sous le thème du «militantisme responsable», le parti de l’opposition Les 7 Merveilles du peuple gabonais (7MP) a ouvert, vendredi 10 mars à Libreville, son premier congrès ordinaire.
Sept ans après sa naissance, le 7 mars 2010, le parti de l’opposition Les 7MP a ouvert, le vendredi 10 mars à Libreville, son premier congrès ordinaire. Jusqu’au dimanche 12 mars, les participants traiteront de la question du «militantisme responsable», deux ans après l’organisation d’un premier congrès extraordinaire, en mars 2015, axé sur la candidature unique de l’opposition à l’élection présidentielle d’août 2016. Si le parti avait fini par accepter de soutenir Jean Ping, sept mois après cette élection, les 7MP entendent faire le bilan de ce scrutin. «En plus de faire le bilan 2010-2016 (du bureau exécutif), ce sera l’occasion de renouveler les organes de direction du parti et d’arrêter la vision du prochain septennat», a expliqué à l’hebdomadaire Moutouki, Joël Ngoueneni Ndzengouma, président du parti.
A l’occasion de ce premier congrès ordinaire, dont les travaux en commissions seront axés, samedi 11 mars, sur la politique générale du parti, sa vie économique, financière, administrative et juridique, les 7MP réaffirmeront leur soutien à Jean Ping, qu’elles considèrent comme «le président élu à la présidence de la République par le peuple gabonais». «Notre détermination à poursuivre la lutte avec lui ne peut être qu’une suite logique», a précisé Joël Ngoueneni Ndzengouma, avant d’annoncer : «Au sortir du congrès 2017, nous allons dérouler nos actions pour un dynamisme encore plus affirmé» aux côtés de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, que le parti accompagne depuis 2014.
Pour ce qui est de la position des 7MP, quant au dialogue politique national devant s’ouvrir dans les prochains jours, si l’on en croit le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, le dimanche 12 mars lors de la clôture du congrès ordinaire, celle-ci ne devrait pas changer : le parti de Joël Ngoueneni Ndzengouma n’y prendra pas part. Ces assises apparaissent à ses yeux comme une tentative de légitimation du pouvoir d’Ali Bongo. «Nous aux 7MP, dans notre approche stratégique, nous pensons que la souveraineté nationale appartient au peuple, qui a décidé de porter Jean Ping à la présidence de la République. Donc il est bon et juste que Jean Ping, qui a gagné l’élection présidentielle, soit aidé et soutenu pour qu’il soit installé dans son fauteuil de chef de l’Etat. Notre point de vue est, à ce sujet, très clair : le temps des arrangements d’arrière-boutique est révolu», avait déjà prévenu le leadeur des 7MP.