C’est la substance de la déclaration faite par la mission du Fonds monétaire international (FMI) au terme de son séjour au Gabon en février dernier.
La délégation du Fonds monétaire international conduite par Alex Segura-Ubiergo, qui a séjourné à Libreville du 14 au 28 Février 2017, pour initier des discussions sur un possible accord financier au titre de la Facilité élargie de crédit du FMI (FEC) vient de dresser son rapport. Celui-ci met en évidence, trois principaux facteurs. Il s’agit notamment : des belles perspectives économiques du pays à moyen terme, de la définition des mesures et objectifs plus précis et enfin, de l’impérieuse nécessité de rechercher un juste équilibre entre le besoin d’ajustement et la nécessité de préserver les dépenses sociales et de protéger les groupes les plus fragiles de la population.
Selon l’analyse des experts du FMI, avec la chute marquée des prix du pétrole depuis 2014, le Gabon subit une baisse significative de ses recettes. Les perspectives économiques à court terme présentent de ce fait, des enjeux majeurs. Cela, en raison de la performance négative du secteur pétrolier qui continue d’être une source traditionnelle de croissance dans l’économie – et de la baisse marquée des recettes pétrolières. Lesquels facteurs ont conduit à la nécessité d’un ajustement des dépenses publiques, mais aussi à la réduction des capacités du gouvernement à soutenir l’activité économique, notamment par l’investissement public. Dans ce cadre, le FMI, tout comme pour les autres pays de la CEMAC, préconise des actions décisives à mener pour relever les défis à court terme.
Malgré cette conjoncture, précise l’équipe d’Alex Segura-Ubiergo, les perspectives économiques du Gabon restent positives à moyen terme, grâce aux efforts fournis par les autorités dans la cadre de la diversification de l’économie et de la promotion des investissements dans les nouveaux secteurs stratégiques, que sont les mines, les activités forestières et l’agroalimentaire. La mission encourage par ailleurs les autorités à poursuivre cette stratégie qui devrait aider l’économie à mieux résister aux chocs et à réduire sa dépendance au secteur pétrolier.
Dans la collecte des données économiques ainsi qu’au niveau de l’analyse des propositions de réformes du gouvernement, en particulier sur les initiatives récentes pour engager un programme de relance économique, l’équipe avoue avoir réalisé des progrès significatifs. Car, selon elle, l’objectif affiché du gouvernement de réduire les dépenses non prioritaires, d’augmenter les allocations en faveur des programmes sociaux prioritaires, de remédier au manque d’efficience de la dépense publique, et de mobiliser les recettes non pétrolières semble approprié.
Toutefois, des mesures et des objectifs plus précis doivent à présent être définis, nuance la délégation. Car, il s’avère impératif de trouver un juste équilibre entre le besoin d’ajustement. Et la nécessité de préserver les dépenses sociales et de protéger les groupes les plus fragiles de la population sera particulièrement importante.
Malgré la fin de cette mission, les services du FMI vont poursuivre leurs discussions avec les autorités gabonaises pour parvenir à une position commune sur les politiques qui pourraient servir de base à un accord financier au titre de la facilité élargie de crédit. Alors que les détails précis de ce programme sont toujours en discussion, le gouvernement et l’équipe de la mission ont convenu de l’importance d’agir rapidement.
Tous les articles d'actualités
