Un séminaire de concertation a réuni le lundi 6 mars à Libreville l’administration centrale en charge de l’Urbanisme et les acteurs des entités déconcentrées sous tutelle, à propos du Nouvel ordre urbanistique. Il était question pour le vice-premier ministre de les impliquer dans la mise en œuvre de cette vision, dont la l’opérationnalisation a donné lieu à une ordonnance adoptée en Conseil des ministres.
Bruno Ben Moubamba a estimé que «le nouvel ordre urbanistique doit se matérialiser sur toute l’étendue du territoire nationale en tenant compte de la spécificité de chaque région»
A l’endroit de ses collaborateurs, il a dit que «vous devez donc collaborer avec les collectivités locales, vous devez proposer des esquisses de planification de vos villes, en projetant des réserves foncières qui seront transformées en déclaration d’utilité publique, afin de sécuriser le foncier. Si nous n’y prenons garde, il n’y aura plus de foncier pour l’Etat gabonais avant la fin du siècle, peut-être même avant. Parce que tel que c’est parti avec la multiplication des SCI et de projets parfois mal conçus, l’Etat est en train de perdre le foncier. Chaque direction provinciale doit disposer d’un compte trésor pour les recettes», a-t-il indiqué.
Cette démarche qui vise à mettre les exécutants de la vision au même niveau d’information, a coïncidé avec l’acquisition du numéro de l’ordonnance libellée 00/PR /2017. Elle remplace la loi de 2012.
Il s’agit d’un outil législatif adopté pour porter le nouvel ordre urbanistique. Il favorisera la réforme des organismes sous tutelles. Une initiative plutôt bien perçue par les directeurs provinciaux en charge des questions de l’urbanisme, qui ont promis de s’engager dans l’exécution de cette vision.
Pour faire face à l’anarchie foncière, ils ont promis faire œuvre pédagogique en sensibilisant les acteurs des collectivités locales qui, parfois font primer le droit coutumier sur le droit légal. Une erreur a l’origine de plusieurs malentendus. Philippe Bidzang, le directeur provincial de l’Ogooué-Ivindo estime important une sensibilisation préalable auprès des maires et chefs de villages.