La présidence du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement sur les changements climatiques (CAHOSCC) sera assurée par le Gabon pendant deux ans. Ce mandat lui a été confié, lors de la tenue du sommet africain des énergies renouvelables à Conakry, le week-end dernier, à l’initiative du président Alpha Conde et de la ministre française de l’Environnement, Ségolène Royal.
Pendant les deux prochaines années, le Gabon qui était représenté à cet évènement par le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, entend mettre au centre de son action, l’application de l’agenda 2063 de l’Union africaine. C’est pourquoi le pays entend mener des actions concrètes pour un développement durable du continent, adapté aux contraintes climatiques.
Parmi celles-ci, l’on peut retenir la consolidation des acquis et le renforcement des initiatives continentales sur le climat, la mise en place d’une véritable stratégie de financement et de mobilisation des ressources nécessaires à la matérialisation des initiatives, et le maintien de la cohérence entre les principaux organes africains de lutte contre les changements climatiques.
Parce que le continent capte une part infime des financements internationaux dédiés à cette question, alors que ceux-ci sont en constante augmentation, le chef du gouvernement gabonais indique que la stratégie du Gabon s’articule autour de la mobilisation de fonds auprès des instances financières, et du renforcement des capacités des structures bancaires sous-régionales, en vue d’une gestion des fonds climatiques internationaux par des institutions locales.
«L’engagement de nos pays à trouver des solutions aux questions climatiques a toujours été au centre de nos préoccupations. Il doit se poursuivre dorénavant par des actions concrètes et fortes», précise le Premier ministre.