Restaurer la confiance des milieux d’affaires par la promotion des investissements dans les différents secteurs de l’économie, c’est l’engagement pris par le gouvernement, lors de la première session de l’instance dédiée à cette question.
Organe de concertation, de réflexion et d’orientation en matière d’investissement, le Haut Conseil de l’Investissement (HCI) devra donc, selon le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba (photo), permettre d’assainir l’environnement des affaires, améliorer la compétitivité du pays et favoriser la création d’emplois. En toile de fond de ces missions, il est question d’outiller le secteur privé afin de favoriser sa participation aux réformes qui seront intégrées dans le plan de relance de l’économie.
«Nous avons constaté une décélération de la croissance. C’est pour cela que l’Etat qui a sa part de responsabilité, autant que le secteur privé, a pensé mettre en place un dialogue précisant la feuille de route des différents acteurs, question de pousser la mutation de l’économie vers un univers diversifié qui crée de la valeur ajoutée», confie Régis Immongault, ministre de l’Economie.
En quasi-léthargie depuis sa création en 2014, le HCI qui a, entre autres missions, la charge de fixer les orientations nécessaires à la mise en œuvre et au suivi de la politique et de l’exécution de la stratégie nationale de promotion des investissements du pays, installe ainsi la compétitivité au centre des relations entre les acteurs du secteur privé et les institutions publiques.
Le chef de l’Etat a rappelé que «pour faire face à la dégradation de nos agrégats conjoncturels liés à notre dépendance aux exportations des produits de matières premières, le Gabon s’est engagé, depuis quelques années, à diversifier son économie».
Pour la Banque mondiale, le HCI constitue «une opportunité pour les acteurs du secteur privé de disposer d’une plateforme de discussions des problèmes qu’ils rencontrent dans le développement de l’entrepreneuriat au Gabon. Des entraves qui vont de la création des entreprises à l’accès aux crédits et aux questions de la formation des jeunes», explique Sylvie Dossou, représentante résidente de l’institution au Gabon.
Car, poursuit-elle, c’est à travers ce type de rencontres que le gouvernement s’imprègne des difficultés des acteurs du monde économique et propose des solutions permettant la mise en place de réformes qui aboutissent au développement du secteur privé.