Veilleur de nuit, Issouf Bonca a trouvé la mort, le 6 mars, à la suite d’un interrogatoire au commissariat de police de Franceville. Accusé d’avoir dérobé 2 millions de francs CFA à son employeur, l’interrogatoire du sujet burkinabé n’a pas été sanctionné par un procès-verbal. L’officier de police soupçonné de lui avoir infligé des sévices corporels a été interpellé. Ci-après le communiqué intégral du ministère de l’Intérieur.
Interpellation d’un officier de police suite au décès d’un ressortissant burkinabé
Le Ministre de l’Intérieur a été informé le lundi 6 mars 2017 du décès de M. Issouf BONCA, de nationalité burkinabè, âgé de trente ans, veilleur de nuit, survenu à Franceville à la suite de son interpellation pour vol présumé de la somme de deux millions de francs cfa au détriment de son employeur.
Consécutivement à son audition – qui n’a pas été sanctionnée par un procès-verbal conformément aux procédures en vigueur -, il a été constaté une dégradation de l’état physique du prévenu suite à de présumés sévices corporels. Il sera conduit d’urgence à la clinique Ménaye sise au quartier Ngoungoulou (Potos).
En dépit de la promptitude de l’équipe médicale de cette structure sanitaire, M. Issouf BONCA y a rendu l’âme à 17h30.
Saisi de la gravité des faits, le Ministre de l’Intérieur a diligenté une enquête préliminaire afin d’établir les responsabilités dans ce drame. Cette enquête a conduit à l’interpellation ce mardi 7 mars 2017 aux environs de 13 heures du capitaine Thérence AFOUNOUNA, enquêteur en service au Commissariat de police de Franceville. Celui-ci sera présenté devant le Parquet de la République.
Tout en condamnant ces dérives, le Ministre de l’Intérieur présente ses condoléances à la famille du disparu ainsi qu’à l’ensemble de la communauté burkinabè et appelle à la retenue en attendant les conclusions du rapport médical.
Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de l’Hygiène publiques, chargé de la Décentralisation et du Développement local