LIBREVILLE (AGP) - Au cours de sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire animée vendredi à Libreville, le porte parole du gouvernement gabonais, Alain Claude Bilié-By-Nzé a indiqué que l’opération « Mamba », dont plusieurs personnalités font l’objet de poursuites judiciaires, a pour objectif d’améliorer la gestion des affaires publiques.
« L’Opération Mamba est une opération de justice qui vise à faire en sorte que ceux qui sont en charge de la gestion des affaires publiques, puissent rendre compte de leur gestion lorsqu’il se trouverait que des questions se poseraient sur celle-ci », a-t-il affirmé.
Pour le porte parole du gouvernement, cette opération n’est ni politicienne , ni à vocation d’envoyer les gens en prison.
L’opération Mamba n’a pas un caractère politicien.(…) Le but n’est pas de remplir les prisons. Il est question, de faire en sorte que l’argent public soit mieux géré, que celui mis à disposition pour construire une école, participe effectivement à la construction de cette école. S’il y a des détournements, il est naturel que les uns et les autres répondent de leurs actes », a-t-il précisé.
Répondant à la question de savoir l’argent du contribuable détourné pourra un jour regagner les caisses de l’Etat au profit du développement du pays et de l’amélioration des conditions de vie des populations, Alain Claude Bilié-By-Nzé dira que « s’il y a des possibilités de remboursement, notre option serait qu’il y a des remboursements ».
Il faut rappeler que cette opération se poursuit. Après l’arrestation ou l’interpellation des anciens membres du gouvernement et directeurs généraux à son entame, le tour est revenu cette semaine au directeur des Douanes, Alain Djoumbi Ossamy d’être placé en détention préventive.
Quatre autres font l’objet d’un mandat d’arrêt international, chacun pour ce qui le concerne. Il s’agit de Messieurs Alfred Mabika Mouyama qui est poursuivi pour détournements de fonds dans le cadre du dossier de Poste SA ; Yves de Saint Fidèle Mapakou, pour de multiples cas d’escroqueries ; Franck Ping, pour des faits de corruption active ; Hervé Ndong Nguema qui lui est poursuivi pour des faits d’agression sexuelle, proxénétisme, viol sur mineurs.
Le Procureur de la République a rappelé que ces personnes sont poursuivies pour des délits de droit commun dont leur implication est avérée et non pour des raisons politiques comme ils veulent le faire croire. Il a déploré tout de même la lenteur observée dans le traitement des procédures auprès des pays alliés où ces derniers séjournent alors que des mandats ont été émis par un juge d’instruction du Tribunal de première instance de Libreville.