Franck Ping, homme d’affaires et fils de Jean Ping principal adversaire politique d’Ali Bongo lors de l’élection présidentielle d’août 2016 et Alfred Mabika, ancien ministre et surtout ancien PDG de La poste SA sont visés par un mandat d’arrêt à diffusion internationale, a annoncé le procureur de la République Steeve Ndong Essame Ndong.
Franck Ping est « poursuivi pour des faits de corruption active« , a précisé le Parquet dans ce communiqué, sans autre précision sur les faits en question. Jean Ping conteste toujours la réélection d’Ali Bongo Ondimba.
Un autre mandat d’arrêt vise l’ancien président directeur général de La Poste gabonaise, Alfred Mabicka Mouyama, « poursuivi pour des faits de détournement de fonds« .
M. Mabicka, limogé en 2015, avait présenté à Paris le 16 février un ouvrage intitulé « La Poste au Gabon: controverses et manipulations politiques ». Il y accuse l’actuel Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, d’avoir contribué aux déboires financiers de la Poste et sa filiale Poste Bank, par des détournements de subventions, lorsqu’il était ministre du Budget en 2011-2012.
Le mandat d’arrêt international vise deux autres gabonais établis à l’étranger. Il s’agit de Yves de Saint fidèle Mapakou recherché pour être entendu sur les multiples accusations d’escroquerie. Il est l’un des gérants de BR SARL, une structure de micro finance qui a spolié de très nombreux gabonais. Le second est Hervé Ndong Nguema. Il fait l’objet de plaintes pour des faits d’agression sexuelle, proxénétisme et viol sur mineures.
Ces poursuites s’inscrivent dans le cadre de l’opération « Mamba » lancée par le pouvoir pour attraper les détourneurs des deniers publics. L’opération a déjà conduit en prison deux ministres du pré-carré d’Ali Bongo durant son premier mandat. Il s’agit de l’ex-ministre du Pétrole Etienne Dieudonné Ngoubou, démis de ses fonctions début janvier, et Magloire Ngambia, qui fut le tout-puissant ministre de l’Economie d’Ali Bongo Ondimba jusqu’en 2015.