A la recherche de carburant, les usagers envahissent depuis peu les stations-services. La chaîne de distribution reprend timidement malgré tout.
Perturbée par l’arrêt de l’unité « reformeur » de la Société gabonaise de raffinage (SOGARA), suite à une panne technique qui a stoppé la production et ralenti l’approvisionnement, la distribution en carburant rencontre quelques difficultés à Libreville. Cette situation qui perdure depuis quelques jours a pour conséquences une hausse des prix et des files d’attentes dans les stations-services bien que les services techniques de Gabon Oil Marketing, de la Société gabonaise de raffinage et de la Société gabonaise d’entreposage de produits pétroliers travaillent à résoudre le problème.
Si des stations de distribution, des entreprises de distribution présentes sur le territoire national, à l’exemple d’Oilibya, Engen ou de Total semblent de prime abord ne pas souffrir de cette situation, on ne peut pas dire autant des stations-services des entreprises de distribution de produits pétroliers, Engen et Petro Gabon dont quelques unités de distribution ont été pris d’assaut hier par des usagers. Ces unités concernent notamment les stations-services du Rond-point de Nzeng-Ayong, des Charbonnages et celle de Likouala, pour ne citer que celles-là. Là-bas des longues files d’attente se sont formées autour de la station. « Il y a un camion-citerne qui livre, il faut en profiter. On ne sait jamais jusqu’à quand cette difficulté va durer », souligne un usager rencontré aux abords d’une station-service.
Rareté et hausse des prix
C’est la rareté qui explique cette situation. Mardi dernier une pénurie d’essence a débuté. Conséquence : les prix du carburant à la pompe augmentent. Le litre d’essence au départ à 565 francs CFA monte à 580, celui du gasoil passe de 495 francs CFA à 510 francs CFA. Seuls les prix du pétrole et du gaz butane restent inchangés. Les analystes y voient un lien avec l’augmentation du prix de baril de pétrole.
Pour le Ministère du Pétrole, cette « légère tendance à la hausse du prix de l’essence à la pompe, depuis ce 1er mars 2017 à minuit, est soutenable grâce aux politiques de subvention du Gouvernement ainsi mises en place pour atténuer l’inflation des prix de ces différents produits ». Tant bien que mal, le circuit de distribution reprend son court.